Placeholder

Rubrique Contribution

La subsidiarité… en guise de viatique !

Par Salem Hamaidi, cadre universitaire
Ce vendredi 10 septembre 2021 se tiendra, au siège national du FFS, une session extraordinaire du conseil national du parti. Les débats porteront essentiellement sur la participation aux élections du 27 novembre 2021, tel qu'annoncé par Dr Hakim Belahcel, membre de l’instance présidentielle, au quotidien El-Massa du 31 août 2021.

C'est avec un grand plaisir et une immense satisfaction que doit être appréhendé ce retour progressif à la «chose politique» au sein de la classe politique nationale en général, et du FFS en particulier, qui, par le biais de ces rendez-vous au sein de ses «instances statutaires», participe à l'émergence d'une dynamique militante.
Faire passer la décision de participation à ces élections par le conseil national est un signe de lucidité et de discipline militante de la part de la direction du parti, c’était également le cas pour les législatives du 12 juin 2021, où les tensions qui ont caractérisé les débats sur la participation à ces élections sont une preuve de bonne santé du plus vieux parti de l’opposition, l'option de ne pas participer à ce «passage en force» est un indicateur de communion avec le peuple et l'unanimité avec laquelle a été adoptée cette décision est un signe de maturité de tous les militants du FFS.
Toutefois, même après échéance, cette non-participation ne doit pas être perçue comme une position d'inertie, mais doit se traduire sur le terrain par des actions de sensibilisation qui impacteront positivement les citoyens et  conforteront le FFS dans ses positions.
Cette session extraordinaire n’est, en fait, que la deuxième mi-temps de la Conférence nationale des élus, qui s’est déroulée les 17, 18 et 19 juin, à Souk-el-Tenine, dans la wilaya de Béjaïa. 
Les débats sur ces échéances électorales devaient être engagés bien avant, d’une manière responsable, claire et objective. Bref, les insinuations et évocations des discours de Souk-el-Tenine doivent être traduites en des objectifs smart.
Car, quand bien même l'APN est l'instrument législatif de l'État et théoriquement son «gouvernail stratégique», les Assemblées communales et de wilaya demeurent le «vis-à-vis direct» du citoyen avec ses gouverneurs. Les enjeux et les objectifs des élections locales diffèrent radicalement de ceux des élections législatives.
C'est pour cela que l'appréhension et l'approche vis-à-vis de ces échéances doivent s'adapter à leur nature et leurs mécanismes afin de répondre favorablement aux «exigences immédiates» des citoyens.
Le meilleur exemple de ces exigences sont sans doute les besoins vitaux exprimés lors des sinistres infernaux qui ont touché la Kabylie, et auxques il a été répondu par un «tsunami» de solidarité qui a démontré la «cohésion citoyenne» des Algériens. Cet élan de solidarité a aussi ébranlé les aspirations pernicieuses de ceux qui, à travers des montages politiciens, prônent la liberté et l'émancipation pour la Kabylie, mais, en réalité, sous-traitent l'ostracisme et la précarité de cette dernière.
Une stèle à l'effigie de André Ali Mecili a été érigée le 10 avril 2021 au siège national du FFS, on ne peut que se féliciter de cette réalisation et saluer, à l’occasion, les initiateurs, en l'occurrence la section FFS de la commune de Aït-R'zine. Nous nous inclinons devant la mémoire de cet «indéfectible militant» qu'est André Ali Mecili.
Seulement, cette stèle ne doit pas rester une œuvre de maçonnerie qu'on fleurira chaque 07 avril, mais  doit incarner une source de rayonnement des préceptes du militantisme que nous a légués André Ali Mecili.
À l'orée de la préparation du sixième congrès du FFS, qui sera temporairement différé mais qui se tiendra bien en 2022, et que les organisateurs veulent «rassembleur», nous espérons que ce rendez-vous soit une réussite, mais il faut rappeler la nécessité de resserrer les rangs et de désamorcer les pièges afin de sortir avec une organisation apte à faire face aux enjeux futurs. Parce que le «pouvoir» préfère avoir en face de lui une nuée d'activistes hétéroclites, qui quand bien même sont mobilisateurs et munis de bonnes intentions, demeurent éphémères, qu'avoir à affronter l'efficience d'une véritable opposition avec un projet de société viable.
Il est souhaitable à l'occasion que les voix qui ont été occultées et celles qui ont choisi cette occultation par elles-mêmes  puissent retrouver la voie des tribunes du FFS qui a besoin d'elles aujourd'hui plus que jamais. Ces voix sont nombreuses mais ma pensée va particulièrement vers une femme, qui n'est autre que Mme Salima Ghezali, qui, elle, est une «stèle vivante». À ce propos, un militant aurait d'ailleurs proposé à titre symbolique qu'une chaise portant son nom lui soit consacrée à chaque réunion officielle, «jusqu'à ce qu'elle nous revienne !»  a-t-il dit.
Parce que si Aït Ahmed se réjouit d'entendre «Dda l'Hocine, mazalna mou3aridhine», comme scandaient les militants lors de la session extraordinaire du conseil national du 03 avril 2021, il jubilera lorsqu'il entendra : «Dda l'Hocine, hna li rana hakmine !» 
S. H. 

 

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder