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Rubrique Corruption

INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2019 Les efforts de lutte contre la corruption stagnent dans les pays du g7

Plus des deux tiers des pays, ainsi que bon nombre des économies les plus avancées du monde, stagnent ou montrent des signes de recul dans leurs efforts de lutte contre la corruption, selon l'Indice de perception de la corruption (IPC) 2019 publié jeudi 23 janvier 2020 par l’ONG Transparency International. L’Algérie fait le même score qu’en 2019 : 3,5 sur 10 et occupe la 106e place sur 180 pays.
L'analyse des résultats révèle que les pays dans lesquels les élections et le financement des partis politiques sont perméables à une influence indue de la part d’intérêts particuliers sont moins en mesure de lutter contre la corruption. «La frustration face à la corruption du gouvernement et le manque de confiance dans les institutions témoignent de la nécessité d'une plus grande intégrité politique», a déclaré Delia Ferreira Rubio, présidente de Transparency International. «Les gouvernements doivent s'attaquer de toute urgence au rôle corrupteur des grosses sommes d'argent dans le financement des partis politiques et à l'influence indue qu'elles exercent sur nos systèmes politiques.»

Points-clés de l'ipc
L'IPC note 180 pays et territoires selon leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public, en s'appuyant sur 13 évaluations d’experts et enquêtes menées auprès de chefs d'entreprise. Cet indice utilise une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu). Plus des deux tiers des pays — dont l’Algérie — ont un score inférieur à 50, le score moyen se situant seulement à 43.
 Depuis 2012, seuls 22 pays ont considérablement amélioré leurs scores, dont l'Estonie, la Grèce et le Guyana, et 21 pays ont sensiblement régressé, parmi lesquels l'Australie, le Canada et le Nicaragua. Les recherches de cette ONG montrent que plusieurs des économies les plus avancées ne peuvent se permettre de faire preuve de complaisance si elles veulent maintenir leur élan de lutte contre la corruption. 
Quatre pays du G7 obtiennent des résultats inférieurs à ceux de l'an dernier : le Canada (-4), la France (-3), le Royaume-Uni (-3) et les Etats-Unis (-2). L'Allemagne et le Japon n'ont connu aucune amélioration, tandis que l'Italie a gagné un point.

Corruption et intégrité politique
l'analyse montre que les pays qui obtiennent de bons résultats sur l'ipc ont également une mise en œuvre plus stricte des réglementations sur le financement des campagnes électorales et un éventail plus large de consultations politiques. 
Les pays où les réglementations sur le financement des campagnes sont complètes et systématiquement appliquées ont un score moyen de 70 sur l'IPC, alors que les pays où ces réglementations sont soit inexistantes, soit mal appliquées n’obtiennent respectivement qu’une moyenne de 34 et 35. Soixante pour cent des pays qui ont considérablement amélioré leur score IPC depuis 2012 ont également renforcé leur réglementation sur le financement des campagnes. 
«L'absence de progrès réels contre la corruption dans la plupart des pays est décevante et a une incidence négative importante sur les citoyens du monde entier», a déclaré Patricia Moreira, directrice générale de Transparency International. «Pour avoir une chance de mettre fin à la corruption et d'améliorer la vie des individus, nous devons nous attaquer à la relation entre la politique et l'argent. Tous les citoyens doivent être représentés dans la prise de décision.» 
Les pays ayant des processus de consultation plus larges et plus ouverts ont un score moyen de 61 sur l'IPC tandis que les pays où il y a peu ou pas de consultation obtiennent un score moyen de seulement 32. Une grande majorité de pays dont le score de l'IPC a considérablement diminué depuis 2012 n'engagent pas les acteurs politiques, sociaux et économiques les plus pertinents dans la prise de décision politique.

L’Algérie ne fait aucun progrès
L’Algérie fait le même score que dans l’IPC 2019, rendu public en janvier 2019 : 3,5 sur 10 et occupe la 106e place sur 180 pays. C’est le statu quo pour l’Algérie qui n’enregistre aucun progrès, avec une note et un classement toujours aussi désastreux que ceux des dernières années. Comment peut-il y avoir des progrès quand nous avons une très mauvaise loi anticorruption (20 février 2006), et plus grave encore quand cette loi n’est pas appliquée notamment en matière de déclaration de patrimoine des «agents publics»? Comment peut-il y avoir des progrès en l’absence d’une politique de protection des dénonciateurs ? Il est indispensable de compléter et de modifier la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, et ce, en conformité avec le contenu de la Convention des Nations unies contre la corruption, notamment dans les dispositions ayant trait au processus effectif de déclaration du patrimoine des agents publics ; à la transparence dans les marchés publics ; à la protection des dénonciateurs de la corruption ; à l’indépendance réelle de l’agence gouvernementale contre la corruption ; et à la coopération judiciaire internationale.
Pour rappel, voici les scores et classements de l’Algérie dans les IPC 2010 à 2018 : pour l’IPC 2018, l’Algérie avait obtenu la note de 3,5 et la 105e place ; dans l’IPC 2017 le score de 3,3 sur 10 et la 112e place ; en 2016 la note de 3,4 sur 10 et la 108e place (sur 178 pays classés) ; en 2015 la note de 3,6 sur 10 et la 88e place ; en 2014 la note de 3,6 et la 100e place ; en 2013 la note de 3,6 sur 10 et la 94e place ; en 2012 : 3,4 sur 10 et la 105e place ; en 2011 la note catastrophique de 2,9 sur 10, la même que celle de 2010, et la 112e place, reculant de 7 places par rapport au classement de 2011.
Synthèse par Djilali Hadjadj

En 2019, des millions de personnes dans les rues un peu partout dans le monde…
L’année dernière, les mouvements anti-corruption à travers le monde ont pris de l’ampleur et des millions de personnes se sont réunies pour dénoncer la corruption dans leurs gouvernements.  De l’Amérique latine, l’Afrique du Nord et l’Europe de l’Est, au Moyen-Orient et à l’Asie centrale, les manifestations ont fait la une des journaux et les citoyens de Santiago, Prague, Alger, Beyrouth et bien d’autres villes sont descendus dans les rues pour exprimer leurs frustrations. De la fraude qui survient aux plus hauts niveaux du gouvernement à la petite corruption qui bloque l’accès aux services publics de base comme les soins de santé et l’éducation, les citoyens en ont assez des dirigeants et des institutions corrompus. 
Cette frustration alimente un manque croissant de confiance dans le gouvernement et entame davantage la confiance du public dans les dirigeants politiques, les élus et la démocratie. 
L’état actuel de la corruption témoigne de la nécessité d’une plus grande intégrité politique dans de nombreux pays. Pour avoir une chance de freiner la corruption, les gouvernements doivent renforcer les freins et contrepoids, limiter l’influence de l’argent en politique et assurer une large contribution à la prise de décisions politiques. 

Les recommandations de Transparency International
Pour réduire la corruption et restaurer la confiance dans la politique, Transparency International recommande aux gouvernements de :
• renforcer les systèmes de redevabilité et promouvoir la séparation des pouvoirs ;
• s’attaquer au traitement préférentiel pour assurer que les budgets et les services publics ne soient pas motivés par des relations personnelles ou orientés par des intérêts particuliers ;

• contrôler le financement politique pour éviter un excès d'argent et d’influence en politique 
• gérer les conflits d'intérêts et s’attaquer au phénomène du pantouflage ;
• réglementer les activités de lobbying en favorisant un accès ouvert et constructif à la prise de décision ;
• renforcer l'intégrité électorale, prévenir et sanctionner les campagnes de désinformation ;
• donner plus de pouvoir aux citoyens et protéger les activistes, les lanceurs d'alerte et les journalistes.
LSC
D. H

 

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