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Rubrique Culture

Arts plastiques Abdelkader Chaterbache, un artisan au service de l’éducation

Artiste plasticien, artisan et enseignant formateur dans le domaine des jeux artistiques, des œuvres d’art et des outils éducatifs, Abdelkader Chaterbache, de Aïn Defla, s’emploie, depuis plus de 20 ans, à soutenir le secteur de l’Education, alimentant de ses produits crèches et écoles.
Influencé par son oncle qui réalisait des miniatures, ce natif de Tissemsilit, âgé de 45 ans, est le seul fabricant à l’échelle nationale du matériel Montessori, en référence à Maria Montessori, médecin et pédagogue italienne, mondialement connue pour la méthode pédagogique qui porte son nom (la pédagogie Montessori).
«Par les temps qui courent, les outils pédagogiques sont incontournables dans le processus éducatif. On y recourt dans les ateliers d’apprentissage par la pratique pour lesquels ont opté de nombreux pays à travers le monde, la Finlande en tête», a-t-il fait savoir.
Selon lui, l’introduction à grande échelle des outils pédagogiques permet de consolider le rôle du maître qui «doit aider et non juger», observant que le travail mental est la source de nourriture de l’esprit. «Certains parents m’ont assuré qu’en sus des compétences et des réflexes acquis par leurs enfants, ces outils ont eu des incidences positives sur le comportement de ces derniers, hyperactifs pour bon nombre d’entre eux, devenus plus calmes, plus sociables et plus respectueux de leurs camarades», s’est-il réjoui. Se référant à certains pédagogues, il a affirmé que le recours aux outils éducatifs est d’autant plus nécessaire que les solutions à certains troubles mentaux  ne sont pas «nécessairement» médicales et chimiques, mais plutôt éducatives. Au four et au moulin au niveau de son atelier situé à la maison d’artisanat de Aïn Defla (il travaille 12 heures par jour), Abdelkader veille à la qualité des produits, prodiguant instructions et conseils au personnel
(5 femmes) travaillant sous sa coupe. Assis face à son micro, il s’affaire à achever une carte puzzle de toute l’Algérie permettant de connaître les régions du pays.
«Sans prétention aucune, nos produits concurrencent ceux en provenance de l’étranger et les professionnels de l’éducation ont mis en avant leurs spécificités»,  a-t-il confié, soutenant que ces outils sont fabriqués selon les normes mondiales en vigueur (notamment celles ayant trait à la couleur et à la matière).
En guise d’illustration des prix appliqués, il a précisé qu’une boîte de lettres amovibles est cédée à 5 000 DA au moment où le triangle constructeur revient à 8 000 DA, signalant que les mêmes outils importés sont cédés respectivement à 7 000 et 12 000 DA.
Parallèlement à son travail, M.Chaterbache assure des sessions de formation dans nombre de régions du pays au profit de jeunes, soucieux d’apprendre ce métier. Pas moins de 150 personnes ont, dans ce cadre, été formés en 2018, dont les niveaux varient de la terminale aux étudiants préparant un doctorat se rapportant à la psychologie de l’éducation.
Mais, en dépit de son inlassable activité et de son amour pour l’activité qu’il exerce, Abdelkader Chaterbache avoue avoir besoin d’un soutien «pressant» pour mener sa mission à la fois éducative et humanitaire.
«J’ai exposé ce projet à plusieurs responsables à divers niveau de l’administration, mais, malheureusement, il n’y a pas eu d’écho favorable de leur part», a-t-il regretté, estimant «paradoxal» qu’en ces temps de récession économique, rien n’est fait pour encourager la fabrication d’outils qui reviennent nettement moins cher que ceux importés.
Tout en rappelant que les économies de pays tels que l’Espagne ou l’Italie sont, en grande partie, basées sur l’activité des PME, il a estimé «inadmissible» le fait d’importer des outils tels les triangles de construction et les lettres amovibles susceptibles d’être fabriqués localement.
«Les locaux que j’occupe à la maison de l’artisanat sont loués avec mon propre argent, ils ne m’ont pas été offerts gracieusement», a-t-il tenu à faire savoir, qualifiant de «vaines» ses tentatives de bénéficier d’une aide de la part de l’antenne du Fonds de soutien à l’artisan de Aïn Defla.
«Maria Montessori ne cessait de répéter que toute aide inutile est une entrave au développement de l’enfant», a-t-il insisté, signalant que la particularité de la méthode de cette grande pédagogue consiste à permettre à l’enfant d’apprendre le respect, la tolérance et la dignité, en les vivant au quotidien.

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