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Rubrique Culture

FESTIVAL NATIONAL DU DIWANE Clôture en beauté de la première édition à Aïn-Séfra

Le Festival culturel national de la musique et la danse diwane a été clôturé en beauté dans la soirée de jeudi dernier, avec trois troupes de portée internationale qui sont rentrées en scène. II s’agit des troupes de Hasna Bécharia, Tikoubawine de Tamanrasset et de la troupe Hamouda d’Adrar. 
Délocalisée de la capitale de la Saoura vers la capitale des monts des Ksour, cette manifestation s’est tenue sous le haut patronage de Mme la Ministre de la Culture et des Arts et en étroite collaboration avec les services de la Wilaya (wilaya et culture), dans sa 13e édition et dans sa première au niveau de la ville de Aïn-Séfra, du 17 au 21 octobre 2021. Pour ce faire, un matériel scénique moderne de l’Oref (Office Riadh-El-Feth) a été installé par une équipe de plus d’une dizaine de techniciens, et ce, pour le concert dans le respect des règles de sécurité en vigueur et des prescriptions applicables d'un point de vue technique, en espace, jeux de lumière, son, écrans géants, etc.
Cette édition a été organisée sous le slogan «Pour la protection de la culture spirituelle des adeptes de Ahl-Diwane», avec la participation d’une vingtaine de troupes diwane, dont l’internationale Tikoubaouine de Tamanrasset, la troupe de Hasna Becharia, une troupe féminine de Ghardaïa, mais aussi, des troupes des wilayas de Mostaganem, Mascara, Relizane, Tlemcen, Biskra, Touggourt, Oran, Alger, Béni-Abbès, Béchar, Adrar, Tindouf, ainsi que les troupes locales de Mécheria et de Aïn-Séfra. Quatorze troupes sont entrées en compétition et un jury a été constitué pour le classement à travers la présentation des chants, des costumes, du son du goumbri, du karkabou, et des mouvements de transe, etc.. La première place est revenue à la troupe de Sidi-Blel de Mascara, la deuxième place est revenue à la troupe diwane Oran, et la troisième à la troupe diwane Mohammadia (Mascara). Dans le même sillage, des conférences sur le diwane ont été tenues par plusieurs chercheurs. 
Le chant diwane ou le rythme gnaoui est un chant spirituel qui remonte à siècles à Aïn-Séfra et le sud-ouest du pays, puisque Isabelle Eberhardt a assisté en 1903 à une manifestation des adeptes de la confrérie de Sidi-Blel, qu’elle a décrite dans ses écrits sous le titre « Joie noire ». 
C’est un riche héritage aux dimensions aussi bien spirituelles que thérapeutiques, voire une pratique culturelle et religieuse des aïeux de la descendance de sidna Bilal. Une particularité de la région qui tient ses racines depuis la communauté de l’Afrique noire et qui s’illustre par une cérémonie d’envergure  accentuée d’un folklore assez riche au son du goumbri, du karkabou et du tambour ; aux chants tantôt religieux et mélancoliques, tantôt de paix, de détresse et de souffrance, aux danses aux fortes capacités expressives. C’est, donc, un spectacle grandiose : des troupes qui entonnent en chœur des chants, des danses de transe et de « jedba » avec des habits traditionnels de différentes couleurs, provoquant une exaltation hors du commun, allant parfois même aux coups de couteau sur la poitrine, ou aux coups de cravache sur le dos, ce qui conduit, généralement, le sujet à une perte de conscience et à un effondrement à même le sol. Le diwane ou le gnaoui s’est répandu partout. Il y a très longtemps, cette musique était presque inexistante et ignorée, car elle était réduite à un style de folklore. Maintenant, elle connaît un immense regain de popularité très appréciable en prenant forme avec de nouvelles instrumentations et de nouvelles paroles, s’ouvrant au monde entier à travers l’organisation, çà et là, des festivals des diwanes-gnaouas comme elle a investi les scènes artistiques à travers le monde. 
Désormais, cette manifestation musicale nationale du diwane sera organisée à Aïn-Séfra au lieu de Béchar. Alors, que la capitale de la Saoura organisera le festival international du diwane. Ces villes du sud-ouest du pays sont connues pour ce patrimoine musical et chorégraphique ancestral. Donc, c’est pour cette raison que Mme la Ministre a décidé de rendre à César ce qui lui appartient, en délocalisant le festival international d’Alger vers Béchar et le festival national de Béchar vers Aïn-Séfra.
B. Henine

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