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Rubrique Culture

AVEC LE RETOUR DE LA PRODUCTION ET DES SPECTACLES Coups de théâtre à répétition !

Plusieurs coups de théâtre sur les planches du quatrième art ! L’activité théâtrale qui a été durement éprouvée par la pandémie du coronavirus semble reprendre du poil de la bête ces derniers temps. 
Le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA) a célébré son 59e anniversaire (nationalisation) avec un spectacle grandiose et inédit : la pièce théâtrale Posticha, du metteur en scène Ahmed Rezzak, en présence de la ministre de la Culture et des Arts, de membres du gouvernement, d’artistes, et des amoureux du 4e art.
Le metteur en scène a délivré, dans cette initiative collective de 150 artistes, plusieurs messages relatifs à la société algérienne, la situation des artistes et les faux problèmes auxquels on accorde toujours une grande importance au point de les compliquer et les transformer en vrais problèmes. Dans le parler algérien, le mot «posticha» n’est pas une «adaptation» du français «postiche», l’inventé et le faux. En «daridja» algérienne, «posticha», parfois «bousticha», veut dire «petit problème» ou «grabuge». 
L’histoire dans la pièce de Ahmed Rezza commence par un tout petit problème. Dans un quartier, une bagarre se déclenche dans un groupe de vieux. L’unique lampadaire de la place publique est cassé laissant le quartier dans le noir. Mais la situation dégénère et se complique pour devenir un conflit entre personnes, puis entre familles, puis entre quartiers. Il va s’étendre aux autres régions pour devenir un problème national. Le conflit s’installe et va durer. Ceci résume, selon la vision du metteur en scène et auteur de la pièce, les conflits que vivent les sociétés actuelles qui, parfois, partent d’un rien pour se transformer en un vrai conflit, en situation catastrophique et même en guerre.
L’œuvre, une coproduction du TNA, en collaboration avec l’Office national pour la culture et l’information (ONCI), ainsi que plusieurs théâtres régionaux, a donné un grand spectacle avec des interprétations magistrales des artistes, comédien(nes) de théâtre, chanteurs (ses)... qui ont réussi le pari. Rezzak, le metteur en scène, montre aussi l'impact de la société sur l'inspiration de l'artiste. à travers les tableaux présentés, il dévoile l'impact des réseaux sociaux sur les individus (fausses informations, diffamation...), particulièrement sur les jeunes, venant de parties inconnues qui visent à créer une zizanie au sein de la société. Il traite également de la problématique de la corruption et du pillage des biens publics par des responsables sans scrupule ni conscience. 
Cette pièce a mis en scène quelques grands noms du 4e art et de la scène artistique entre comédiens, danseurs, chorégraphes, musiciens, metteurs en scène,  techniciens, diplômés des différentes institutions de formation artistique ou autodidactes. Parmi eux, Mustapha Ayad, Hamid Achouri, Kamel Bouakkaz, Menad Mebarek, Benzina, Mohamed Zami, Sliman Habes, Rabie Oudjaout, ou Adlène Bakhouch.
Ahmed Rezzag a déclaré que s’il a été à l’origine de ce travail et qu’il en est l’auteur, les comédiens et artistes ont grandement participé notamment dans l’écriture des dialogues qu’ils ont adaptés eux-mêmes, selon la situation et les tableaux de la pièce. Il a aussi précisé que l’œuvre n’est pas totalement achevée, puisqu’elle pourrait connaître des modifications après chaque représentation.
L’autre production qui a fait l’événement ces derniers temps est la comédie musicale en langue amazighe sur le poète errant Si Muhand U Mhand, produite par le Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. écrite et mise en scène par Lyes Mokrab, la pièce est composée de plusieurs tableaux résumant la vie du célèbre poète kabyle, né vers 1845 au village Icherîwen à Tizi Rached, anciennement Fort National, et décédé le 28 décembre 1905 à Aïn-el-Hammam (ex-Michelet) des suites d’une maladie provoquée par sa vie dure et mouvementée. Outre un aperçu historique sur les faits marquants ayant bouleversé la vie de l’aède de l’errance, notamment l’assassinat de son père, la dispersion de sa famille, la destruction de son village natal et l’exécution par les colons de sa bien-aimée Yamina, la pièce a fait appel à des chorégraphies présentées par six danseurs et danseuses imprégnant ainsi une touche artistique supplémentaire à la trame captivante de cette pièce , interprétée notamment par Rezki Ouali et Mohri Bilal ayant campé, respectivement, les rôles de Si Mohand U Mhand l’adulte et le jeune, Fellag Malik (Si Amar Saïd Boulifa), Sekhi Melissa (Yamina). La musique est signée Djamel Kaloun et la réalisation des décors a été confiée au jeune Messaoui Ferhat. Cette nouvelle pièce venue enrichir la production du Théâtre régional de Tizi Ouzou se voulait un hommage à ce barde de la tradition orale qui, selon des notes biographiques, aurait «juré de ne jamais répéter deux fois le même poème, de sorte que seule la mémoire populaire a permis de conserver son œuvre». Une partie de ses poèmes a été publiée sous forme de recueils, notamment par Amar n Saïd Boulifa , Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri et Larab Mohand Ouramdane.
Autres preuves de «la revanche» (à travers le retour de la production et de l’activité) du théâtre algérien, le retour du Festival international de Béjaïa dont la 11e édition s’est déroulée au début du mois de janvier 2022 à Akbou, pour suppléer l’inaptitude du théâtre Abdelmalek-Bouguermouh à l’accueillir du fait de la fragilité de sa structure, un tantinet ébranlée par le séisme du mois de mars dernier.
La ville de Djelfa, de son côté, a accueilli toujours durant le mois en cours, les Journées nationales du monologue Cheikh- Atallah, qui se sont tenues au niveau du Théâtre régional Ahmed-Ben-Bouzid.
Par les (mauvais) temps qui courent, c’est presque un miracle qui s’est produit sur la scène théâtrale en Algérie . Mais les organisateurs de spectacle ont du pain sur la planche, pour revenir vraiment comme au «bon vieux temps».
Kader B.

 

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