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Rubrique Culture

Exposition «États d’âme» à l’IFA Fusion entre corps séparés

L’artiste visuelle Hind Oufriha et le photographe-performer Hichem Turqui exposent jusqu’au 23 octobre à l’Institut français d’Alger. «États d’âme» regroupe une dizaine de photographies réalisées en binôme autour des chamboulements induits par la pandémie de Covid-19. 
Parti des changements radicaux, autant sociaux, physiques que psychologiques, entraînés par la pandémie de Covid-19 et les restrictions qui en ont découlé, le projet de Hind Ouriha et de Hichem Turqui se décline autour d’une collaboration artistique liée aux « états d’âme » induits par la situation sanitaire actuelle. 
La peur, la solitude, la séparation d’avec l’autre, le coup d’arrêt donné aux interactions sociales, la léthargie du confinement et de la perturbation des activités du quotidien, étaient autant de catalyseurs créatifs pour notre consœur de l’Expression et non moins artiste visuelle Hind Oufriha et son complice Hichem Turqui, photographe et artiste performer. 
Les deux se sont d’abord réunis autour du film Vital produit par la Compagnie Alpha Tango dans le cadre de la «Nuit des idées» organisée par l’Institut français en janvier 2021. L’exposition «États d’âme» est née de cette idée qui consistait à questionner les effets de la pandémie sur la psyché de l’individu et sur son rapport à l’Autre. 
Les photographies, dont les modèles ne sont autres que les deux artistes, tentent d’incarner ces émotions et sentiments diffus qui ont traversé l’humanité durant ces deux dernières années. On y voit, par exemple, Hind Oufriha recroquevillée sur elle-même, dans une position fœtale, son corps formant une espèce de géométrie de la claustration et de la peur, ou encore assise seule au bord d’une fenêtre au travers de laquelle on perçoit un fond rouge mimant un dehors menaçant et infernal. On voit également Hichem Turqui dans des postures beaucoup plus agressives, dont le corps tourmenté par l’enfermement et la solitude semble se débattre et se contorsionner pour s’exorciser. 
L’expo inclut également une vidéo-performance où Hind Oufriha exécute une danse « distanciée » pour incarner cette douloureuse séparation entre les corps : « À partir de cette peur, notre inspiration nous a guidés vers une performance de danse entre deux personnes qui s’aiment mais de façon à respecter la distanciation sociale. De là, beaucoup d’émotions s’en sont dégagées pour donner naissance à une vidéo d’art et des photos qui  parlent de corps et de mouvements. C’est comme marcher pieds nus dans le vide (…) La vie continue, l’amour aussi. La création les suit.»
Hichem Turqui est diplômé en sculpture de l’École supérieure des Beaux-Arts d’Alger ; il est également artiste-performer et photographe autodidacte. Il dit puiser son inspiration selon les sujets et les visions : « Je m’adapte à toutes les problématiques. J’adore résoudre des problèmes visuellement, du dessin à la photographie, jusqu’à la réalisation audiovisuelle.» 
Hind Oufriha est journaliste culturelle au quotidien l’Expression depuis près de vingt ans. Elle est également artiste visuelle qui expose depuis quelques années à Alger et ailleurs. Son travail artistique porte sur «le regard de l’autre sur le corps féminin, et en particulier le regard que nous portons sur nous-mêmes». 
S. H. 

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