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Rubrique Culture

Mon Algérie à moi : La voie de Biskra de Yahia Boubekeur Carnet de voyage

Premier livre de Yahia Boubekeur paru aux éditions TPA, c’est l’histoire d’un voyage historique et touristique qui nous conduit d’Alger à Biskra. 

Dans Mon Algérie à moi : La voie de Biskra, de hauts lieux de la résistance algérienne y sont revisités à l’exemple de la bataille de Zaâtcha, l’embuscade de Palestro (Lakhdaria) ou encore, la bataille de Sidi-Thameur, et ce, à travers un voyage du nord au sud.
Dans cet ouvrage dont la préface est signée par Djoher Amhis, l’auteur s’est  basé sur une large documentation mais a également parcouru des centaines de kilomètres pour recueillir des témoignages. 
Au cours de son périple en direction de Biskra, Yahia Boubekeur passe par les gorges de Palestro et note : « Un siècle plus tôt à la même place en 1871, 50 colons avaient été tués emportés par le torrent de la colère qui avait jailli  des entrailles de la Kabylie. Révolte d’El-Mokrani. Révolte d’un peuple avide de liberté contre la France avide de richesse », p19. 
Yahia Boubekeur fait une halte à Sour-el-Ghozlane où se trouve la tombe de Takfarinas. Il rend hommage au poète Djamel Amrani qui a poussé son premier cri dans cette ville. « Un homme qui n’avait jamais négocié sa plaie. Un résistant. Un moudjahid. Un mutilé. Un poète dont la voix caverneuse manque toujours à ses auditeurs... Le 19 mai 1956, il participe à la grève des étudiants, puis arrêté, torturé et incarcéré par l’armée coloniale pour subir les pires sévices dans la villa Susini d’Alger», p34.
Sur la route du Sud, petit clin d’œil à Lalla Zeineb, l’insoumise, dans la Zaouia d’El Hamel avec une belle légende à découvrir : «L’administration coloniale avait essayé de la destituer de son statut avec la complicité d’un cousin... mais elle a exhibé le testament de son père qui en faisait la seule héritière... On raconte que ce jour-là, la terre avait tremblé et que l’on a entendu le cheikh Mohamed Belkacem crier depuis sa tombe : ‘’C’est ma fille qui a ma baraka !’’», p46.
Dans ce carnet de voyage, l’histoire occupe une place prépondérante. Après la bataille de Sidi-Thamer, le 28 mars 1959 à M’sila, l’auteur nous entraîne à Biskra, dans l’Oasis de Zaâtcha où s’est déroulée la bataille du même nom en 1849. Près de 1 500 Algériens y furent massacrés dont Cheikh Bouziane et son fils âgé à peine de 15 ans. 8 000 soldats avaient été engagés par Herbillon contre de paisibles citoyens. Le siège de Zaâtcha avait duré du 7 octobre au 26 novembre 1849.
Ce carnet de route dont le fil conducteur allie espace et Histoire est le premier volet d’une série consacrée à toutes les régions d’Algérie, promet Yahia Boubekeur, un écrivain baroudeur qui, dans une ancienne vie, était libraire, bibliothécaire et journaliste.
Soraya Naili

Mon Algérie à moi : La voie de Biskra Yahia Boubekeur. Éditions TPA, 2021. 78 pages.

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