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Rubrique Culture

Cycle virtuel de Cinéma mémoire Lancement avec la quête de soi

Le collectif Cinéma mémoire organise, à partir de ce mois de mai des cycles de projection virtuels des films issus des Ateliers Béjaïa Doc. Il s’agit essentiellement de courts métrages réalisés par de jeunes cinéastes formés dans le cadre des résidences de création documentaire initiées par Habiba Djahnine. 

Trois courts métrages signés Leïla Saâdna, Fatima Dridi et Nadia Chouieb ont été mis en ligne lundi sur la plateforme de visionnage gratuit Vimeo. Placée sous le thème «Connais-toi toi-même», cette diffusion proposée par le Collectif cinéma mémoire constitue le premier volet d’une longue série thématique autour des films réalisés dans le cadre des Ateliers Béjaïa Doc. 
«La quête de soi fait partie des grands thèmes du cinéma lui-même héritier des arts qui l’ont précédé, de la littérature, de l’histoire de la pensée. On pourrait même remonter aussi loin que la fameuse maxime grecque antique ‘‘connais-toi toi-même’’. Cette quête peut prendre bien des chemins. C’est ‘‘savoir d’où l’on vient’’ et rechercher la vérité chez Leïla Saâdna qui s’applique à tisser des liens d’amour et de confiance dans le dialogue et la confidence d’une famille paternelle restée longtemps inaccessible. C’est ‘‘savoir où l’on est’’ et ‘‘se changer soi-même pour changer le monde qui nous entoure’’ chez Fatima Dridi qui se lance dans la réexploration du territoire de sa vie quotidienne. C’est ‘‘savoir où l’on va’’ et ‘‘le retour au pays natal’’ pour Nadia Chouieb qui, dans les oscillations de ses multiples identités culturelles, trouve son équilibre dans l’ouverture aux autres. On retrouve dans ces trois démarches le développement d’un processus commun entre la réalisation du film documentaire et la réalisation d’une part de soi-même. Spectateurs témoins de leurs parcours, nous pouvons prolonger cette expérience à l’issue de la projection en renouvelant nos questionnements sur nos propres quêtes», lit-on sur la présentation de Sonia Ahnou, l’initiatrice de ce premier volet. 
Pour rappel, le court métrage documentaire Dis-moi Djamila si je meurs, comment feras-tu (32 mn) fait partie de sept films réalisés par des femmes en 2019 autour de questionnements liés à la condition des femmes en Algérie. Leïla Saâdna y opère un retour aux sources paternelles, à travers la figure attachante de sa grand-mère. Cette toile tissée autour de son histoire familiale complexe révèle une cinématographie imbibée de poésie, d’émotions et de réflexions sur la notion des origines et de la quête de soi.  Pour sa part, Je voudrais te dire (2014) de Fatima Dridi s’articule autour d’une chronique urbaine chargée de réflexions sur ce qu’est la vie à Alger, notamment pour une femme. Le machisme et la misogynie rencontrés à chaque coin de rue, les mésaventures au volant, la quête du respect et de l’égalité… sont autant d’idées véhiculées dans le film à travers le témoignage de deux Algéroises. Enfin, le cycle se clôture avec Retour vers un point d’équilibre (2009) de Nadia Chouieb qui sonde la question de la double culture et de l’identité à travers le retour de la réalisatrice en Algérie en 2008 après quatorze ans d’absence. 
L’initiative de Cinéma mémoire se poursuivra au cours des prochains mois avec des cycles thématiques de streaming gratuit de films issus des différentes cessions des Ateliers Béjaïa Doc. 
Sarah H.

«Connais-toi toi-même» 
Lien : https:// vimeo. com/showcase/8422567

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