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Rubrique Culture

Projections au Théâtre régional Le cinéma féminin s’invite à Mascara

Trois films réalisés par des femmes dans le cadre de l’atelier de création documentaire organisé l’an dernier par le collectif Cinéma mémoire seront projetés ce 22 mai au Théâtre régional de Mascara. 
Après moult annulations dans les cinémathèques, quelques films de la cuvée 2020 des ateliers de création documentaire seront projetés ce samedi au Théâtre régional de Mascara, à l’initiative du collectif Cinéma mémoire et du ciné-club local. 
Il s’agit de trois courts métrages documentaires abordant différents aspects de la condition des femmes en Algérie, issus d’une résidence de création tenue à Timimoun qui a donné naissance à sept films réalisés par des femmes. Trois d’entre eux seront présentés au public mascaréen, suivis d’un débat avec les deux réalisatrices Sonia Kessi et Sadia Gacem ainsi que la marraine des ateliers Habiba Djahnine. 
Au programme : lancement de la projection à 17h avec Selon elle de Kamila Ould Larbi, Felfel lahmar de Sadia Gacem et Nnuba de Sonia Kessi. 
Kamila interroge sa propre condition de jeune femme algérienne à travers un dialogue avec sa mère. Voici le pitch : « Face à sa mère qui repasse le linge, Kamila cherche des bribes de réponses à ses doutes quant à sa vie future et le chemin à emprunter. Le fil conducteur du film se situe dans l’échange entre elle et sa mère, marquant le lien fort qui les unit. Elle avance, loin, pas assez loin… arrivée là, c’est déjà assez loin pour elle, selon elle. Ce film reste inachevé, comme l’est sa vie.» 
Il s’agit en effet d’un huis clos intimiste, entre mère et fille, liée par un amour fort et une certaine complicité, mais issues de deux générations différentes. Kamila nous y raconte la nécessité du questionnement et l’importance de construire une réflexion solide autour de la condition féminine. 
Quant à Sadia Gacem, elle revient dans Felfel lahmar dans son village d’origine à Bordj-Bou-Arréridj et nous immerge au sein de sa famille, dont sa mère, personnage attachant et sagace, pour interroger la double émancipation du code de la famille et du code de «sa famille». «Etre une femme prise entre ces deux codes qui se nourrissent l’un de l’autre. Des interdits, des injonctions, des règles de bonne conduite destinées aux femmes, dictées par des hommes de loi, de la famille et de la société. Et les femmes dans tout cela ?» Rythmé par le quotidien agréable de la paysannerie kabyle, le film va sonder les différents mécanismes de l’oppression des femmes et donner la parole aux premières concernées. 
Enfin, Sonia Kessi va à la rencontre des bergères kabyles établies dans la région de Bouzeguène. Nnuba est « le nom donné à une très vieille organisation sociale d’entraide féminine qui consiste à faire paître le bétail du village à tour de rôle. Ce film traite de cette pratique instaurée par les bergères d’un village de Bouzeguène, dans les hautes montagnes kabyles. Chants, confidences, poèmes, récits de vie, rires et pleurs ponctuent et accompagnent cette activité pastorale où la vie et la mort se côtoient, se célèbrent et se réconcilient ». 
Avec des images d’une profonde beauté et un sens de l’écoute et de l’empathie admirable, Sonia Kessi nous fait voyager à travers différentes psychologies et vécus de femmes, dont la parole forte, le regard franc et la franchise naturelle ne manqueront pas de fasciner. 
S. H.

 

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