Placeholder

Rubrique Culture

12e édition du salon du livre de Tizi Ouzou L'histoire et le patrimoine musical à l'honneur

Outre les activités inscrites au programme et illustrées par des expositions et ventes de livres avec les maisons d’édition et institutions participant au salon du livre de Tizi Ouzou qui a pris ses quartiers, depuis samedi dernier, dans les différentes structures sous tutelle de la Direction de la culture, les organisateurs de la 12e édition de ce rendez-vous rebaptisé Tizi n'udlis ( Tizi, ville du livre) ont initié des journées thématiques dédiées à l’histoire et au patrimoine. 
Dimanche dernier, c’est le moudjahid et écrivain Djoudi Atoumi qui a été mis à l’honneur. Des amis, et des moudjahidine ainsi que des chercheurs en Histoire ont été réunis autour de l’invité de la 12e édition du livre de la ville des Genêts pour l’animation d’une causerie sur l’histoire et les travaux d’écriture sur l’histoire de la révolution de celui qui fut le secrétaire du PC de la wilaya 3 historique aux côtés du colonel Amirouche et dont le parcours a été restitué par la projection d’un documentaire de 15 mn. 
Lundi dernier, c’était au tour du patrimoine d’être mis en avant à travers une rencontre littéraire sous le thème : «Le patrimoine musical algérien à travers l’écriture», animée par Abdelkader Bendamèche, directeur de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). Défenseur acharné du chaâbi et du patrimoine musical populaire algérien en général,  Abdelkader Bendamèche, s’est beaucoup investi dans le travail de restitution de ce gisement culturel. Il a publié plusieurs ouvrages et des anthologies richement documentées consacrées aux grands textes et interprètes du patrimoine musical algérien, notamment le chaâbi. 
Le conférencier a axé son propos sur le travail de réhabilitation et  de restitution de cette mémoire musicale, qui doit être mené et ce, à travers la restitution des grandes figures, de leurs productions musicales et leurs textes chantés et qui ont contribué à l'enrichissement du patrimoine culturel algérien en vue de sa pérennisation. 
C’est ainsi, considère-t-il, que l’écriture,- sans négliger la recherche universitaire et l’usage d’autres outils techniques qui peuvent permettre de fixer et de documenter cette richesse -  constitue le meilleur moyen pour préserver cet héritage culturel afin de le transmettre aux générations futures et d’éviter sa perdition. Une démarche qui doit être sous-tendue, préconise l'orateur, par l’intervention de l'État, non pas par l’injection de l’argent dans l’organisation des festivals (comme cela se fait maintenant, ndlr) mais par un travail d’accompagnement et de facilitation de ces travaux de recherche et de restitution par l’écriture en permettant leur publication. 
«C’est en intervenant dans les programmes scolaires, en facilitant les publications,  en encourageant des travaux de recherche universitaire, en organisant des grandes conférences spécialisées… que l'État peut aider à la réussite de cette entreprise de valorisation et de réhabilitation du patrimoine musical et non par le financement d’une panoplie de festivals», dira Bendamèche qui insiste beaucoup sur la formation et la transmission de cette richesse patrimoniale aux jeunes générations. 
Signalons qu'une trentaine de maisons d’édition et cinq centres de recherche ont pris part également à ce salon ainsi que des écrivains connus comme la jeune romancière Amel El Mahdi et Abderahamane Khelifa, auteur et chercheur en archéologie. La wilaya de Laghouat est l’invité d’honneur de cette 12e édition. Une présence qui permettra aux citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou de découvrir la richesse patrimoniale de cette wilaya.
S. A. M.

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder