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Rubrique Culture

Marie Curie projeté à Alger Pâle portrait pour une figure flamboyante

Le bio-pic franco-germano-polonais Marie Curie a été projeté samedi dernier à la salle de cinéma Cosmos à l’occasion de la 12e séance du Varda Film Club, un jeune ciné-club fondé en mai dernier. 
A une question posée par un journaliste lui demandant ce que ça lui fait d’être mariée à un génie, la physicienne et chimiste nobélisée avait répondu : « Je ne sais pas ! Demandez à mon époux » ! C’est surtout ces traits frondeurs et le défi qu’elle s’est donné de s’imposer dans un milieu masculin et misogyne que le film de Marie Noëlle essaiera de mettre en avant. 
Avec son casting cosmopolite dont notamment une Karolina Gruszka (dans le rôle titre) plus que convaincante, le bio-pic consacré à cette figure des sciences et du féminisme qu’est Marie Curie tente d’en brosser un portrait intimiste en se basant essentiellement sur la vie privée de son héroïne. 
D’une facture académique, voire parfois scolaire, le film se bornera à puiser dans les ingrédients classiques du bio-pic sans y injecter la moindre touche personnelle, encore moins de créativité narrative et formelle.  
Marie Noëlle nous offre des personnages prévisibles avec, aux avant-scènes, une Marie Curie au féminisme assez bancal et à la vie sentimentale tourmentée. Bien qu’elle ait opté pour un récit non-conventionnel, le choix étant porté sur une partie de la vie de la scientifique, entre la mort de son mari Pierre et sa liaison avec le physicien Paul Langevin (campé par Arieh Worthelter), la réalisatrice n’échappe pas pour autant à certains écueils et facilités qui freinent continuellement le spectateur dans son envie d’accompagner ce personnage pourtant saisissant. 
La musique omniprésente de Bruno Coulais n’arrange pas grand-chose ; au contraire elle appuie ce côté soap et fleur-bleue qui finit par produire l’effet inverse des intentions du film. En mettant en avant la vie privée et les vicissitudes amoureuses de Marie Curie tout en survolant de manière assez légère son combat féministe contre une société et un milieu professionnel hostiles aux femmes, le long-métrage de Marie Noëlle oublie dans la foulée l’immense dimension scientifique de Marie Curie. Ainsi, on se retrouve justement face à un propos réducteur et totalement en contradiction avec les apparats féministes qu’il se donne puisque la féminité (au sens caricatural) du personnage l’aura remporté sur sa complexité humaine et ses exploits scientifiques. 
Le prochain rendez-vous du Varda Film Club est pour ce mercredi 17 juillet à 19h30 à la salle Cosmos de Riad El Feth. Il s’agit du film d’animation Mune : le gardien de la lune (2015), une fable fantastique racontant les mésaventures d’un personnage facétieux appelé Mune désigné malgré lui gardien de la lune. Le film est accessible aux enfants à partir de cinq ans.  
Sarah H.  

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