La 1re Biennale algéro-française de design s’est ouverte le 27 mai dernier à l’Institut français d’Alger et se poursuit jusqu’au 27 juin. Au programme : expositions, conférences, projections et journées portes ouvertes.
«Dzign 2020+1» est un événement unique en son genre en Algérie, placé sous le thème «Réinventer la ville» et coordonné par la designer-architecte Feriel Gasmi Issiakhem, il se déroule jusqu’à la fin du mois de juin dans différents espaces de la capitale.
Une exposition est déjà visible à l’Institut français d’Alger, intitulée «Explore ouside the box, photographier la Cité de demain», issue d’un concours créé en 2017 par l’Institut français du design et qui réunit une vingtaine de lauréats de différentes nationalités.
On y voit des images de plusieurs villes dans le monde, réalisées par des Algériens, des Biélorusses et des Français. À travers divers paysages urbains et une multitude de regards et de perspectives, les participants expriment leur vision d’une architecture d’aujourd’hui et de demain et les possibilités de communion entre racines et modernité.
Plusieurs élèves de l’École polytechnique d’architecture d’Alger exposent ainsi leurs clichés de différents designs révélateurs de la diversité, voire de l’hybridité d’une architecture algéroise multiculturelle, paradoxale et riche en reliefs. Anne-Marie Sargueil, coordinatrice du concours, explique la démarche de l’exposition : «Un ensemble urbain à regarder pour mieux le transformer, un espace en constante mutation, à vivre quand il sait faire la synthèse entre le passé et un futur en germe, à questionner quand il est source d’angoisse et de violence, à préserver et déployer quand il favorise la rencontre et le partage (…) Les scénarios présentés par les étudiants primés montrent que l’émergence de modes de vie désirables par tous est favorisé par une co-construction ouverte à tous les acteurs du monde contemporain : du citoyen aux élus, des penseurs aux constructeurs, du simple usager à l’architecte et aux urbanistes. Seule la mise en commun des espoirs comme des capacités de chacun permettra l’émergence de solutions innovantes, éthiques et durables.»
La Biennale algéro-française se poursuit avec d’autres rendez-vous : une exposition intitulée «Extramuros» qui s’ouvre demain aux Ateliers sauvages ; une autre, «Intramuros», prévue à Dar Abdeltif le 13 juin ; une visioconférence le 14 juin à l’Institut français d’Alger avec le designer français Philippe Starck ; des projections de films à l’IFA à partir du 8 juin, dont le documentaire Le vol du jardinier nomade de Kamel Louafi et Jan Trottnow.
Enfin, deux journées portes ouvertes seront organisées à l’École polytechnique d’architecture et à l’École supérieure des beaux-arts d’Alger les 10 et 19 juin.
Sarah H.
