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Rubrique Culture

Institut français d’Alger Romain Gary sur les écrans

Le long-métrage français «La promesse de l’aube» adapté du roman éponyme de Romain Gary sera projeté ce mercredi à l’Institut français d’Alger. Sorti en France en 2017, ce film raconte le parcours atypique d’un écrivain majeur du XXe siècle. 
Prévu à 15h et à 18h à l’IFA, ce film coécrit et réalisé par Eric Barbier d’après l’œuvre autobiographique de Romain Gary revient sur la relation passionnelle entre l’écrivain et sa mère Nina. 
C’est Charlotte Gainsbourg qui incarnera ce rôle difficile d’une mère polonaise aimante et autoritaire qui nourrit pour son fils des ambitions de gloire et de célébrité littéraire. La montée de l’antisémitisme dans ce pays les poussera néanmoins à fuir en France où Nina continuera de harceler son enfant pour qu’il s’exerce à l’écriture et va même jusqu’à freiner sa passion pour la peinture. Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, Romain s’engage dans l’armée où il se distingue dans l’aviation. Blessé, il sera envoyé en Afrique où il passera trois ans avant de revenir en France. Courant chez sa mère pour lui annoncer qu’un éditeur venait enfin d’accepter son roman, il trouvera la porte close. Nina était morte trois ans auparavant. 
Cette complicité artistique, filiale et affective entre Romain Gary et sa mère l’auront marqué à tout jamais. Son roman majeur La promesse de l’aube  décrit ainsi cette obsession réciproque de laisser son empreinte dans l’histoire de la littérature. Son désir de gloire et d’immortalité le poussera même à narguer l’Académie des Goncourt en décrochant le prestigieux prix deux fois (ce qui est théoriquement impossible) : la première en 1956 avec Les racines du ciel puis en 1975 avec La vie devant soi sous le pseudonyme d’Emile Ajar. Ce qui déclenchera une polémique considérable en France. 
D’une durée de deux heures, le film d’Eric Barbier tente de recomposer cette vie en mosaïque d’un écrivain exceptionnel mais surtout l’impact durable qu’aura eu sur lui une mère à la fois passionnée, excentrique et envahissante. Bien accueilli par la critique, le film a été salué pour son souffle et sa capacité à restituer la magnificence de l’œuvre et de la vie de Gary. Eric Barbier est, pour rappel, le scénariste du Péril jeune (1994) de Cédric Klapisch ; il a également réalisé six longs-métrages dont Le brasier (1991) qui revient sur les luttes sociales dans le milieu minier en France durant les années 1930 et qui a défrayé la chronique par l’importance inédite de son budget (plus de 100 millions de francs) contrastant avec un échec commercial à sa sortie ; Le serpent (2007) un polar adapté du roman de l’écrivain britannique Ted Lewis, etc.
S. H.

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