Des films récents, dont certains très attendus en Algérie, seront à l’affiche de l’Institut français d’Alger ces deux prochains mois.
Après la rétrospective en hommage à Jean-Paul Belmondo, décédé le 6 septembre dernier, l’Institut français d’Alger (IFA) promet un programme cinématographique dense dans le cadre de la reprise des activités culturelles après plus d’un an de perturbations et de suspensions.
Des films récents, français pour la plupart, seront projetés ces prochaines semaines et ne manqueront pas de susciter l’engouement des cinéphiles algérois. À partir du 16 octobre, et jusqu’à la fin de l’année, l’IFA abritera une dizaine de longs métrages dont on vous propose ici de brefs aperçus.
Délicieux est une comédie de cape et d’épée, inspirée d’une histoire vraie, qui relate la genèse du premier restaurant en France, né de la rencontre d’un cuisinier domestique désabusé et d’une femme pittoresque désireuse de s’initier aux arts culinaires. Sorti en salles début septembre, le film a rencontré un accueil critique plutôt enthousiaste : on salue sa légèreté, son esthétique épicurienne et son hommage rendu à la gastronomie française.
Le 27 octobre, cap sur le Caucase avec Si le vent tombe de Nora Martirosian avec Grégoire Collin dans le rôle d’Alain, un auditeur international chargé d’expertiser l’aéroport d’une petite République autonome et qui rencontre, pendant sa mission, un petit garçon du coin qui s’adonne à un étrange commerce autour du site. Entre eux, une amitié va naître et fera découvrir à l’expert français la réalité de cette terre du bout du monde.
L’IFA prévoit également, pour des dates non encore communiquées, d’autres longs métrages français dont Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait (2020) d’Emmanuel Mouret avec Camélia Jordana et Emilie Dequenne au casting, une romance philosophique qui a eu les faveurs des critiques et fut un véritable succès au box-office. Parmi les surprises de ce programme, notons L’homme qui a vendu sa peau de la Tunisienne Laouthar Ben Hania, primé à la Mostra de Venise et nominé à l’Oscar du meilleur film international.
Du côté franco-algérien, l’IFA prévoit la projection du film Ibrahim de Samir Guesmi, sélectionné au Festival de Cannes et triplement primé au Festival du film francophone d’Angoulême en 2020. Ce psychodrame axé sur l’émigration raconte la relation tendue entre Ibrahim, un jeune adolescent d’origine algérienne, et son père qui se voit contraint de dédommager les victimes de son fils entraîné dans un larcin par son ami Achille.
Au programme également, deux films très attendus à Alger : le documentaire Leur Algérie de Lina Soualem qui interroge le rapport à l’exil et les séquelles morales et physiques que l’émigration a laissées sur toute une génération, à travers un dialogue avec ses deux grands-parents, qui décident de se séparer après 62 ans de mariage, dont 60 passés en France. Le film a été primé au Cinémed de Montpellier ainsi qu’au Festival El Gounna en Égypte. L’IFA prévoit aussi de mettre à l’affiche le long métrage Sœurs de Yamina Benguigui avec Isabelle Adjani, Rachida Brakni et Maïwenn dans les rôles de trois sœurs franco-algériennes qui, dans l’espoir de retrouver leur frère Réda, enlevé par leur père et caché en Algérie, entreprennent un voyage dans ce pays au moment où éclate le soulèvement du 22 février.
Sarah H.
