En se propageant à une vitesse fulgurante à toutes les régions du monde, le redoutable coronavirus a, en plus d’avoir semé la mort et la désolation dans les pays les plus développés, paralysé toute l’activité économique et industrielle.
N’étant pas en reste, l’industrie automobile subit de plein fouet les effets d’une crise inédite jamais vécue depuis la Seconde Guerre mondiale. Les usines ferment les unes après les autres, des cas d’infection ont été enregistrés dans certains sites de production, les personnels sont en chômage technique et pour la première fois, les syndicats étaient aux
premières lignes pour demander la fermeture des usines. Tout a commencé à Wuhan, en Chine, haut lieu de la recherche, du développement et des technologies de pointe où le virus a été détecté quelque part dans la cohue du marché aux serpents avant que cette province prospère ne soit déclarée zone sous quarantaine avec paralysie totale de toute activité économique et industrielle et confinement absolu de ses 40 millions d’habitants.
S’en est suivi rapidement, au rythme de la contamination planétaire, des fermetures en cascade de structures de production, en Italie, en Corée du Sud, en Allemagne, en France, en Espagne, en Turquie, aux États-Unis, etc.
Certes, la décision de fermeture fait suite aux mesures prises par les gouvernements dans le but de juguler la propagation de cette pandémie, mais il demeure établi, par ailleurs, que la chaîne d’approvisionnement des usines européennes et d’ailleurs a été profondément perturbée depuis la cessation d’activité des principaux fournisseurs en pièces et composants installés pour une grande partie en Chine.
En attendant, certains constructeurs automobiles ont été sollicités par leurs gouvernements respectifs pour la production de produits indispensables dans la lutte contre ce dangereux virus et qui connaissent une grande pénurie, comme les respirateurs, les masques, les gants et même les gels désinfectants. Une situation inquiétante qui va, sans doute, aggraver le déficit que connaît le secteur automobile depuis quelques années et accentuer les déséquilibres dans l’équation de l’offre et de la demande dans certains marchés. Et pour cause, la reprise des activités qui n’est pas pour demain entraînera inévitablement un allongement dans les délais de production et de livraison.
B. B.
