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Rubrique Le Soirmagazine

Voyage culinaire Ajijat esserdine bezaâfrane, pour ne rien oublier

Cette semaine, dans notre voyage culinaire, nous allons partir dans la ville des Roses, Blida, qui a su impeccablement conserver les traditions et coutumes des ancêtres, pour partager avec vous une recette aussi vieille que le monde, mais qui n’a pris aucune ride.

Nous sommes chez Malika, cette jeune dame native de Blida qui habite la vieille maison de ses parents depuis son divorce.  On pénètre dans un grand patio resté intact où un grand citronnier trône au milieu et dont les branches noueuses ombragent la cour, laissant pénétrer quelques rayons de soleil dans la grande ghorfa dont le sol était complètement  recouvert d’un  haiek  rayé aux couleurs chatoyantes.  D’épaisses toisons de moutons étaient jetées  pêle-mêle à même le sol et chaque convive s’y installait confortablement. Lla Malika en était très fière et racontait avec une lueur dans les yeux comment elle lavait elle-même les peaux de mouton et comment elle veillait à rendre la laine blanche et aérée. Elle ajoutait que c’était sa défunte mère qui lui avait appris à s’en occuper de la sorte et ne voulait en aucun cas déroger à la règle. Il en était de même pour la cuisine. Lla Malika avait hérité de ses mère et grand-mère les secrets de l’art culinaire qui ont fait sa réputation au sein de la famille. Elle était sollicitée par tous dès qu’il y avait une circonstance heureuse et on se l’arrachait pour la préparation des plats traditionnels qui étaient sa spécialité. Nulle autre femme de la famille ne pouvait l’égaler et elle se faisait un immense  plaisir à suivre la route tracée par ses aînées pour raviver les us et coutumes des ancêtres. C’est ainsi qu’elle a décidé de ne rien changer dans la maison de ses parents, nullement influencée par la vie moderne et toutes ses nouveautés.     

Ingrédients : 1 kg de sardines fraîches (petit  calibre), 2 pommes de terre moyennes,  1 oignon, 1  bouquet de persil frais, 3 à 4 gousses d’ail, 1 c. à s. de concentré de tomates, 2 c. à s. de riz, 1 œuf, 1 c. à c. de safran en poudre, 1 c. à c. de cumin, sel/poivre, de l’huile végétale.
Préparation : Commencer par laver et nettoyer les sardines. Enlever la tête et l’arête centrale ainsi que la queue et ne conserver que la chair. Réserver.  Dans une terrine, mettre les sardines, ajouter une bonne poignée de feuilles de persil entières, 2 gousses d’ail écrasées, l’œuf entier, le riz étuvé ainsi que le cumin. Saler, poivrer et bien mélanger le tout pour obtenir une pâte homogène puis former des boulettes moyennes, couvrir et réserver. Prendre une marmite, y faire dorer l’oignon ciselé avec une cuillerée à soupe d’huile. Ajouter la gousse d’ail, le reste du cumin, le sel, le poivre, le safran  ainsi que le concentré de tomates dilué dans un verre d’eau et mouiller avec 1 litre d’eau tiède. Laisser prendre quelques bouillons. Pendant ce temps, éplucher les pommes de terre et les couper en dés moyens et réguliers. Les ajouter à la sauce et laisser cuire pendant une vingtaine de minutes. Ajouter alors les boulettes de sardines et laisser le tout cuire. La sauce doit réduire de moitié sans s’assécher. Au moment de servir, parsemer de persil haché et décorer avec des quartiers de citron. On accompagnera ce plat d’un bon pain fait maison et d’une salade de laitue fraîche. n  

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