Plus que quelques jours nous séparent de la rentrée scolaire, et la chaleur ne fait que s’amplifier. Elèves et parents redoutent le jour J. Si les adultes supportent une météo qui s’annonce peu clémente selon les spécialistes, réchauffement de la planète oblige, les pauvres potaches, surtout ceux qui foulent la cour de l’école pour la première fois, étoufferont dans les classes transformées en fournaise et crameront sous un soleil de plomb avant de rejoindre leurs bancs. L’on se demande pourquoi depuis quelques années déjà nos gouvernants ont-ils décidé que les élèves reprendront le chemin de l’école un 5 septembre alors que l’ambiance est encore au farniente ; sans compter que la canicule et le soleil ont encore de beaux jours devant eux. Ce qui n’arrange guère les choses, c’est que l’on interdise formellement à nos gamins de se désaltérer en classe. Ils devront endurer le calvaire, même s’ils ne peuvent plus avaler leur salive. On les oblige à rester immobiles, les bras croisés, attentifs deux heures durant à boire les paroles de la maîtresse.
Une torture qu’on leur affligera jusqu’à ce que la sirène retentisse et qu’ils soient enfin déchaînés et autorisés à étancher leur soif. Je n’ose même pas imaginer les bambins des régions reculées ou ceux du Sud. Faut-il une commission spéciale, une réunion au sommet pour repenser la chose ? Les saisons ne sont plus ce qu’elles étaient il y a 30 ans (tout le monde le sait, pardon, le vit) où la rentrée coïncidait avec les premières pluies de l’automne.
Le temps où l’on était heureux de retrouver nos camarades en portant une petite laine, car l’on commençait à sentir la fraîcheur du mois de septembre. Le temps où les vacances scolaires étaient bien réfléchies, hiver, printemps, été.
La semaine de novembre, on s’en passait très bien ! Et le programme était bel et bien achevé en bouclant l’année. C’est donc quoi le problème ?
