Placeholder

Rubrique Les choses de la vie

Échec et mat au «printemps arabe» !

Quand, en février 2003, un mois avant le début de l'agression US contre l'Irak, nous nous élevâmes contre cette nouvelle guerre impérialiste qui allait plonger la région dans l'horreur, beaucoup de nos amis démocrates nous reprochaient de vouloir refaire l'Histoire en puisant dans l'antiaméricanisme primaire et en défendant une dictature. Nous rappelions tout simplement que la machine de guerre américaine, mue par les intérêts étroits de l'industrie militaire et la grande finance, ne pouvait rester inactive longtemps. En outre, cette opération de grande envergure répondait aux injonctions d'Israël qui ne pardonnait pas à Saddam Hussein d'avoir osé envoyer des Scud vers les villes israéliennes. Sous le couvert de la «démocratie» reconquise, le plan sioniste visait la destruction du potentiel militaire irakien, l'anéantissement de son savoir scientifique et sa division en mini-États édifiés sur des bases ethnique et religieuse. 
Alors que les images de feu Collin Powell montrant ses «preuves» sur de prétendues armes chimiques en Irak tournaient en boucle sur les écrans du monde, nous écrivions qu'il mentait et qu'il agissait pour justifier la future guerre, ni plus, ni moins. Là aussi, nous dûmes faire face à des critiques acerbes de la part des lecteurs qui étaient conditionnés et prêts à croire n'importe quelles balivernes, pourvu qu'elles viennent des médias occidentaux et pas des «journalistes menteurs» de chez nous. Un lecteur m'interpellait même comme suit, dans un fax : «Comment un petit journaliste du Tiers-Monde peut-il remettre en cause des déclarations officielles d'un haut dirigeant mondial, dites sous le serment et devant les membres du Conseil de sécurité ?» 
Quelques années plus tard, ce lecteur — et d'autres — n'ont pas commenté les aveux du pauvre Powell dont la conscience venait de se réveiller et qui reconnaissait enfin avoir menti à l'ONU ! Pas de réaction, non plus, lorsque de grands quotidiens US publièrent des éditoriaux dans lesquels ils présentaient leurs excuses à l'opinion américaine pour avoir appuyé une guerre injuste, meurtrière et improductive et aussi pour avoir bêtement cru les mensonges officiels sur les armes de destruction massive.
Dieu merci, en tant que «petits journalistes du Tiers-Monde», nous n'avions aucun démenti à présenter ! Nous avons tout simplement vu juste sur l'Irak, mais aussi sur la Syrie, la Libye ou le Yémen. Le plan était le même. Il s'agissait de détruire toutes les républiques. Seules les monarchies furent et sont épargnées. Était-ce parce qu'elles répondaient et répondent aux normes de la «démocratie» ? Bien sûr que non ! Aussi imparfaites qu'elles soient, les républiques disposent d'un minimum en droits politiques et syndicaux des citoyens. Les monarchies servent les intérêts de l'impérialisme, ce sont des succursales de son expansion économique et les pourvoyeurs de sa puissance financière. 
Quand on est sous la coupe des impérialistes, élèves studieux de leur école d'asservissement des peuples et exécuteur de leurs plans destructeurs, on est le meilleur des démocrates. Mais si l'on défend patriotiquement l'indépendance politique, que l'on édifie une économie exploitant toutes les potentialités nationales, tournée vers la satisfaction des besoins du peuple et que l'on renforce sa force militaire pour faire face aux agressions des ennemis, on est tout de suite classé comme dictateur !
Il faut le dire et le répéter, même si cela choquera beaucoup. L'ennemi des impérialistes est la démocratie ! C'est même leur ennemie mortelle car la vraie démocratie n'est pas celle des joutes parlementaires interminables, menées par les mêmes représentants des classes possédantes et de la bourgeoisie. C'est celle qui libère les peuples de la tutelle des oligarchies et des valets de l'impérialisme, celle qui combat pour le pain et la dignité, pour la justice sociale, pour l'accès gratuit aux soins, pour un enseignement ouvert aux démunis, pour une juste répartition des richesses nationales ! La «démocratie», pour l'impérialisme et le sionisme, est un simple moyen de mettre en place des régimes fidèles à leurs thèses, corrompus, prêts à frapper toute idée d'émancipation et de justice ; des régimes qui plongent les peuples dans l'ignorance et l'arriération culturelle et sociale ! Le moins hypocrite des Présidents américains, Trump, a eu le courage de le dire en face des rois et émirs : «payez pour votre sécurité», demandant plus d'argent. Pourquoi se gêner ? 
Le «printemps arabe», gonflé par les médias occidentaux, a été une immense supercherie. L'impérialisme sait ce qu'il fait. Il sait ce qu'il veut. Surtout pas de véritables pouvoirs démocratiques, modernes, issus du peuple, représentant les forces vives des nations et travaillant pour réaliser les aspirations des masses populaires. La démocratisation façon printemps arabe signifie pour les puissances occidentales mettre nos pays sous la coupe des intégristes soft, leurs meilleurs alliés parce que les meilleurs exécutants de leurs orientations économiques. Ces ennemis des peuples vont même plus loin. Quand des pays aux traditions révolutionnaires résistent, ils fomentent des troubles et encadrent de fausses révolutions. Ils ne s'arrêtent pas là : ils encouragent le «djihad» avec l'aide des monarchies arabes corrompues qui sont sollicitées pour le financement du terrorisme. Et quand ils n'arrivent pas après toutes ces étapes, ils passent à l'agression en utilisant les mêmes procédés malhonnêtes, la même manipulation. Meilleur exemple : ces scénarii de bombardements chimiques attribués aux troupes syriennes, filmés à plusieurs reprises avec des civils rémunérés dont les visages furent recouverts de farine. Manque de pot : une fillette que son père obligeait à tourner dans ces vidéos fut la vedette morbide de ce nouveau «cinéma» ! Présentée comme morte plusieurs fois, elle ressurgissait dans le film suivant !
Étape supérieure dans le cas libyen : le passage à l'agression directe. Mêmes procédés : des films de propagande, financés par la CIA (250 millions de dollars), sont tournés avec l'aide d'Al Jazeera. Ils montrent des soulèvements qui n'ont jamais eu lieu, des massacres, des mercenaires d'Afrique noire... le summum de la manipulation. Il fallait vite intervenir militairement pour «sauver la population de Benghazi !» Le couple infernal Sarkozy- B-H Lévy en fut l'exécutant et l'Histoire a déjà retenu leurs noms comme criminels de guerre et ennemis des peuples libres. L'un agissait pour les dollars, l'autre pour la cause sioniste.
Depuis la nuit des temps, les guerres impérialistes pour dominer le monde en vue de s'accaparer des richesses des peuples rencontrent la résistance héroïque des peuples. Chez nous, qu'ils s'appellent Jughurta, Takfarinas, Kahina ou Larbi Ben M'hidi, des femmes et des hommes se sont toujours levés contre les envahisseurs. Les nouveaux plans sionistes dans la région, relayés par les traîtres de toujours, qu'ils soient des régimes corrompus voisins ou des collaborateurs de chez nous ; ces sinistres tentatives de déstabilisation et de division de notre pays rencontrent et rencontreront toujours la farouche détermination du peuple algérien et de son armée à demeurer debout, quelle que soit la force des tempêtes à venir.
M. F.

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Intempéries Quatre personnes secourues à Tizi-Ouzou

  2. Air Algérie annonce la suspension de ses vols à destination de la Jordanie et du Liban

  3. Trafic de drogue Un réseau tombe à Oran

  4. Sfisef (Sidi-Bel-Abbès) Lumière sur l’assassinat des 3 taxieurs retrouvés enterrés dans une ferme

  5. KFC Algérie ferme deux jours après son ouverture

  6. CNR Les retraités appelés à utiliser la technique de reconnaissance faciale via "Takaoudi"

Placeholder