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Rubrique Monde

Tunisie Formation du nouveau gouvernement

De Tunis, Mohamed Kettou
Deux mois et demi après le limogeage de Hichem Mechichi, la liste du nouveau gouvernement tunisien a été rendue publique, hier, au cours d'une cérémonie solennelle organisé au siège de la présidence de la République.
La composition de ce gouvernement tunisien a été annoncée par Mme Nejla Bouden Romdhane chargée de sa formation, il y a deux semaines, par le Président Kaïs Saïed qui a confirmé sa nomination comme cheffe de gouvernement et non comme Premier ministre.
Dans l'allocution qu'il a prononcée à cette occasion, le chef de l'État a rappelé sa conception de l'action gouvernementale. Kaïs Saïed persiste et signe. Pas de recul et pas de retour à l'avant 25 juillet, a-t-il martelé en mettant l'accent sur la lutte contre la corruption et son rejet de toute ingérence dans les affaires tunisiennes.
Saïed a fait le procès du système en vigueur avant le 25 juillet, date de sa prise de tous les pouvoirs. En appelant à l'application stricte de la loi, Kaïs Saïed a exhorté le parquet à jouer pleinement le rôle qui est le sien.
Dans son programme, Kaïs Saïed a annoncé l'organisation d'un dialogue national avec les jeunes et avec tous les Tunisiens animés de la volonté de servir le pays. Le but est de mettre au point un programme qui contiendrait les mécanismes de la lutte contre la corruption qui gangrène les rouages de l'État et contre la misère qui devient de plus en plus insupportable.
Le gouvernement déploiera les efforts nécessaires pour sortir rapidement de la crise, a encore dit le chef de l'État qui n'a pas arrêté une date précise pour la levée des mesures exceptionnelles prises le 25 juillet. Ces mesures dureront tant que la situation l'exige. Saïed fait allusion à la suspension du Parlement et à la levée de l'immunité parlementaire dont jouissaient les députés gelés.
Dans son intervention, le Président a adressé, en fait, deux messages. L'un au peuple et l'autre à l'étranger. Le peuple, a-t-il laissé entendre, doit soutenir le gouvernement alors que l'étranger doit savoir que la souveraineté de la Tunisie n'est pas négociable.
Aujourd'hui, la question qui se pose est de savoir si le gouvernement sera ou non capable de relever les nombreux défis accumulés durant la décennie écoulée.
Le Tunisie a atteint le stade de la mendicité et le citoyen devient de plus en plus pauvre dans un pays qui tirait sa fierté de sa classe moyenne. Pour transcender ces problèmes, il y a lieu de commencer par le rétablissement de la confiance entre le peuple et ses dirigeants.
Avec la formation de ce gouvernement, la Tunisie semble avoir emprunté la voie de la stabilité politique comme support de toute action de développement.
À souligner que ce cabinet est composé de 24 ministres et d'une secrétaire d'État dont neuf femmes, excepté la cheffe du gouvernement. On y note le retour des ministres de l'Intérieur et de la Jeunesse et des Sports, limogés auparavant par Hichem Mechichi.
Les ministères régaliens ont été confiés à Leïla Jaffel (Justice), Imed Memmiche (Défense), Tawfik Charfeddine (Intérieur) et Othmane Jarandi (Affaires étrangères).
M. K.

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