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Rubrique Monde

Haro sur l’Algérie

Allons-nous assister à un autre scénario à la sauce marocaine ? La brusque dégradation des relations algéro-françaises suite aux déclarations négationnistes du Président Macron, du 30 septembre, a eu pour effet immédiat le rappel de notre ambassadeur à Paris pour consultation. Il en était de même après l’agression marocaine contre l’intégrité territoriale de l’Algérie. D’un côté comme de l’autre, hormis un semblant d’excuses qui ne saurait tromper personne, l’on n’enregistre aucun geste de bonne volonté dans le sens d’un réel apaisement. 
À Alger, c’est le « wait and see » qui risque de s’inscrire dans la durée, un état de fait préjudiciable pour tous. Il n’y a aucun signe qui incite à croire à une décrispation venant du Makhzen et son parrain l’Élysée. Pour les responsables algériens, la fermeté est de rigueur car il n’est pas question de revenir à une situation ante, parce qu’il va falloir mettre franchement sur la table les points de discorde dans le respect et sur un  pied d’égalité. Par contre, l’on serait presque tenté de soupçonner les Français et les Marocains de s’être ligués contre l’Algérie. Si pour la monarchie alaouite la situation est rendue compliquée, du fait de son aventure au Sahara Occidental, Paris donne l’impression d’avancer en toute lucidité vers un pourrissement de la crise entre l’Algérie et la France. Au moins jusqu’à la présidentielle d’avril prochain. Il faut croire, cependant, que la réélection d’Emmanuel Macron, par qui le scandale est arrivé, ne saura désamorcer cette crise plus profonde qu’il n’y paraît. Impliquer l’Algérie dans les rivalités franco-françaises n’est guère souhaité, car déjà, cela s’avère contre-productif eu égard aux retombées. Mais il y a à craindre pire que la réduction du nombre de visas aux Algériens.
Des voix malintentionnées cherchent à entraîner le candidat à la candidature dans les eaux troubles de rapports exacerbés qu’il convient plutôt de clarifier. Certains raclent dans la fange de la droite et de l’extrême droite, lepéniste et zemmouriste, et cherchent à lui faire adopter leurs thèses xénophobes et racistes. L’émigration algérienne, comme à chaque échéance électorale, est mise dans la balance au mépris des valeurs que fait siennes la France. Ainsi un député LR de Nice (Ligue républicaine) a appelé, dans un « tweet », à l’abrogation  des accords de 1968 consolidés, relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des Algériens et de leurs familles. En clair, c’est une attaque en règle contre les Accords d’Evian (8 mars 1962). De son côté, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, « Moussa », a réuni récemment les préfets de France afin de les instruire de la volonté des pouvoirs publics de bouter hors de France, officiellement, tous les clandestins. L’on est tenté d’établir un rapport, avec le refus net des autorités algériennes d’accueillir 94 Algériens (dont l’identité reste à démontrer) et non 7 000 en situation irrégulière, aux contours d’expulsion de masse sans concertation avec l’Algérie. Les attaques françaises sont visiblement concertées avec l’extrême droite, c’est à qui mieux mieux ! 
La fille du tortionnaire, Marine Le Pen, cherchant à se refaire une virginité, pousse encore plus loin le bouchon. Elle réclame une politique « zéro visas » et le blocage du transfert de l’argent des émigrés pour leurs familles en Algérie. Représailles ? Ces attaques sont à prendre au sérieux, qui plus est,  pourraient être suivies d’autres ?  Casser du Moshé Eric Zemmour et en faire un tremplin pour un second mandat. Tout ça pour ça !
Brahim Taouchichet
 

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