De Tunis Mohamed Kettou
Une troisième vague de contamination au coronavirus n'est pas à écarter, a affirmé le ministre de la Santé publique, Fawzi Mehdi. Celui-ci a même prévenu qu'elle serait plus virulente que les précédentes. En revanche, Mme Nissaf Ben Alaya, porte-parole du ministère, a rejeté ces prévisions, tout en admettant l'augmentation du nombre des patients admis en réanimation.
M. Fawzi a noté, à ce sujet, l'augmentation, ces derniers jours, des contaminations favorisées par les variants qui ont conduit à l'accroissement du nombre des personnes hospitalisées.
Ces appréhensions sont partagées par le Dr Hachemi Louzir, directeur de l'Institut Pasteur et membre de l'instance de lutte contre le virus.
Cependant, il a indiqué que le nombre des candidats à la vaccination est, aujourd'hui, de 717 000 et que depuis le 13 mars, 32 000 personnes ont été inoculées. C'est peu, estime-t-on, malgré une campagne de sensibilisation orchestrée par le ministère de la Santé publique, en collaboration avec les médias et la société civile.
Face à cette situation de plus en plus inquiétante, le gouvernement a décidé, vendredi dernier, de maintenir les précédentes décisions relatives au port des bavettes, à la distanciation physique et couvre-feu en vigueur de 22h au lendemain à 5h.
Malgré cela, la Tunisie compte relancer l'activité touristique fortement impactée par le Covid-19.
À ce propos, le ministre en charge de ce secteur a annoncé l'ouverture de l'espace aérien pour les touristes à partir du 19 avril prochain, sous certaines conditions que le ministre n'a pas précisées.
Ainsi, le ministre aura ouvert la porte aux tour-opérateurs et voyagistes étrangers pour revenir en Tunisie, après une absence d'une année.
À rappeler que selon les statistiques rendues publiques vendredi, la Tunisie a enregistré 21 décès, victimes du virus et plus de 700 nouvelles contaminations. En relation avec les mesures barrières et à l'approche du mois de Ramadhan, les fidèles ne savent pas encore si les mosquées seront ouvertes pour la prière nocturne des tarawih.
Les autorités sanitaires prendront leur décision en fonction de l'évolution de la situation, bien que les mosquées soient ouvertes depuis plus de deux mois.
M. K.
