Placeholder

Rubrique Monde

Burkina Faso L’armée face à une situation sécuritaire de plus en plus préoccupante

Les derniers attentats enregistrés au Burkina Faso ont relancé le débat sur la situation sécuritaire dans le pays, au moment où l'armée multiplie les opérations de lutte notamment dans l'est et le nord du pays, invitant les populations à une «franche collaboration» avec les forces de sécurité.
Après l'attaque enregistrée, lundi, contre une base militaire dans le nord du pays (Koutougou) au cours de laquelle 24 militaires ont été tués, 7 autres blessés et 5 portés disparus, selon un bilan de l'Armée, le gouvernement a réaffirmé, mardi, sa détermination de parvenir à une sécurisation des personnes et des biens sur l'ensemble du territoire national.
Dans ce contexte, l'Agence d'information du Burkina Faso (AIB), citant une de source sécuritaire, a rapporté qu'au moins 40 terroristes ont été abattus mardi lors de frappes aériennes suivies de ratissages entre Boulkessi et Koutoukou (frontière Burkina-Mali) où a eu la dernière attaque terroriste, ajoutant que l'armée a pu aussi détruire plus de 20 motos des assaillants.
Ainsi, les autorités burkinabè ont invité les populations à une «franche collaboration» avec les forces de défense et de sécurité pour lutter contre le phénomène du terrorisme qui sévit dans le pays.
De son côté, l'opposition a tenu, mardi, une rencontre nationale pour discuter de la situation sécuritaire du pays et des capacités des forces de défense et de sécurité à y faire face.
Le Burkina Faso est régulièrement ciblé par des attaques terroristes depuis 2015, qui ont fait près de 500 morts et des milliers de déplacés.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un poste de gendarmerie du sud-ouest du pays a été la cible d'une attaque, qui n'a fait aucune victime.
Au moins trois policiers burkinabè ont été tués, jeudi dernier, sur l'axe Djibo-Mentao dans le nord du pays, au cours d'une embuscade ayant visé des représentants des forces de l'ordre.
Il y a une semaine, quatre militaires burkinabè ont été, également, tués et d'autres blessés dans l'explosion d'un engin explosif improvisé à Toéni dans le nord-ouest du Burkina Faso, où dix gendarmes avaient trouvé la mort en décembre dernier dans une embuscade tendue par des individus armés non identifiés. Les groupes terroristes semblent étendre leur influence sur des zones de plus en plus grandes, tandis que des milliers de personnes fuient les localités touchées par ce fléau. Selon le ministère en charge de l'Action humanitaire, le nombre de personnes déplacées internes s'est accru de 87 000 à plus de 270 000 entre janvier et août 2019.
Ces déplacés internes se trouvent dans les 13 régions que compte le pays, a ajouté le ministère qui a entamé une révision de son plan d'urgence pour parer à tous les besoins.
Le budget du plan d'urgence révisé est estimé à 187 millions de dollars, alors que l'Etat burkinabé et ses partenaires ne disposent à ce jour que de 55,1 millions de dollars.

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder