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Rubrique Monde

Tunisie : hôpitaux saturés, épidémie galopante Le gouvernement ferme les écoles et interdit la circulation après 19

De Tunis, Mohamed Kettou
« Catastrophique, cataclysmique, désinvolture », tels sont les qualificatifs qu'utilisent  les experts scientifiques, de nombreux médecins en particulier, pour décrire la situation sanitaire en Tunisie.
Depuis le 1er avril, le nombre des contaminations et des décès est en augmentation quotidienne. D'où l'affolement du comité de lutte contre l'expansion de la pandémie et des détenteurs du pouvoir politique. Ces derniers se trouvent, en fait, entre le marteau de ce comité et l'enclume de la situation économique.
Samedi, de nouvelles mesures barrières ont été prises dans le but et l'espoir d'endiguer le fléau, qui n'est plus inquiétant seulement, mais menaçant l'avenir du pays.
Les hôpitaux saturés, répondent mal aux besoins comme l'atteste l'augmentation quotidienne des cas de contamination, donc, d'hospitalisation et de décès. De surcroît, la campagne de vaccination avance encore au ralenti.
À ce jour, le vaccin n'a touché que 203 000 personnes, alors que le nombre des inscrits en est à un peu plus d'un million sur une population de 12 millions d'âmes.
Dans ce contexte, le gouvernement ne sait plus sur quel pied danser pour arrêter des mesures salutaires.
À partir de ce  lundi, retour à la fermeture de tous les établissements scolaires, excepté les jardins d'enfants jusqu'à la fin du mois d'avril. Simultanément, la circulation automobile est suspendue de 19 heures à 5 heures du matin, alors que le couvre-feu est maintenu de 22 heures à 5 heures. Autant de mesures qui s'ajoutent à l'obligation des mesures barrières.
Les décisions annoncées, samedi, peu avant la rupture du jeûne par le gouvernement,  ont été prises à la lumière des propositions avancées par le comité scientifique de lutte contre le Covid-19. 
Ce comité ne cesse, d'ailleurs, de crier son désarroi face à la propagation de la pandémie, laquelle, affirme-t-on, a été favorisée par l'arrivée sur le terrain des virus mutants, sans que la population en tienne compte comme le prouve la désinvolture avec laquelle sont prises les décisions du gouvernement. D'ailleurs, l'obstination du citoyen à n'en faire qu'à sa tête en bravant les interdits ne fait que préparer le lit de l'expansion de la pandémie.
Ces décisions sont-elles les bienvenues ? En temps normal, les restrictions portent atteinte aux intérêts des catégories dites faibles. Que dire, alors, de leur situation quand les déplacements sont interdits durant 10 heures, fussent-ils de  nuit ? 
Cette interdiction ne serait qu'une forme de couvre-feu, même si ce dernier ne concerne que les habitants d'un même quartier, en apparence libres de leurs mouvements jusqu'à 22 heures. Autant de décisions qui semblent prises dans la précipitation et qui font la joie des facebookers, qui ne manquent pas d'imagination pour tourner leurs auteurs en dérision et entre-temps, la situation sanitaire, économique et sociale ne fait que s'aggraver.
M. K.

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