Les sbires de sa majesté, à New York, drapés du burnous diplomatique, récidivent, se donnent en spectacle devant leurs pairs surpris et scandalisés devant tant de fatuité. La réunion des ambassadeurs des pays non-alignés, après de longues années d’éclipse, est pour eux une belle opportunité de se donner en spectacle. C’est terrible ce que les hommes sont oublieux de leurs retournements, trahisons.
Le Makhzen ne s’est pas embarrassé de scrupules lorsqu’il a vendu au Mossad les Arabes réunis à Rabat à la veille de la guerre d’Octobre 1973.
Auparavant, feu Hassan II, encore lui, n’avait pas hésité une seconde à vendre la mèche sur le départ de la délégation de responsables du FLN vers Tunis. Aussi loin que l’on remonte dans l’Histoire, les exemples de ce goût nous rappellent à la responsabilité de nos dirigeants quant à leur manque de vigilance face à cet «ennemi classique». Pour tout observateur, ce Maroc-là s’ingénie à nous rendre l’air irrespirable. En cela, il constitue un danger permanent. Pourquoi alors a-t-il fait sa soumission à l’État d’Israël ? Avec l’occupation du Sahara Occidental contre la volonté de ses habitants, c’est tout l’avenir de cette partie de l’Afrique qu’il hypothèque. À l’opposé, d’autres sacrifient leurs intérêts et ne transigent pas avec les valeurs fondamentales dont le libre arbitre et le refus de soumission, genoux à terre dans une attitude obséquieuse dans laquelle excellent les serviteurs du roi. De là à ce qu’ils recourent aux procédés les plus infâmes ne doit pas surprendre outre mesure.
Les coups bas et autres entourloupettes sont visiblement ancrés dans leurs traditions qui bafouent l’honneur d’un État souverain. C’est une culture. La bienséance diplomatique est allègrement foulée aux pieds pour des calculs vains et à courte vue. L’émotion (sans plus) suscitée par le dernier esclandre du diplomate marocain prête plutôt à sourire, quand bien même nos officiels la qualifient d’extrêmement grave, dans son contenu aussi bien que dans sa portée politique et dangereuse pour le royaume lui-même et pour l’ensemble de la région.
Jouer sur la carte de quelques «kabylophiles» sans consistance ne saurait parasiter la sérénité d’un pays-continent, uni, indivisible, aux traditions berbères millénaires. Ne dit-on pas, qui sème le vent récolte la tempête ?
Brahim Taouchichet
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Rubrique Monde
Les chouchous «kabylophiles» de sa majesté
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