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Rubrique Monde

Net blankes, Net arabs

Nouvelle polémique sur fond de racisme ancien à l’endroit des communautés arabes et africaines. C’est, en effet, une note de la direction des chemins de fer français (SNCF) qui a mis le feu dans l’Assemblée nationale provoquant une polémique dont les députés se seraient bien passés à l’heure d’une recrudescence inhabituelle du coronavirus et de l’incendie allumé par les gilets jaunes, aujourd’hui pas tout à fait éteint quant à ses retombées sociales. 
Une députée de la France insoumise, parti de Jean-Luc Mélenchon, a carrément mis les pieds dans le plat accusant la SNCF de faire de la discrimination raciale prétextant le pass sanitaire, pointant du doigt les Arabes et les Africains qui doivent être soumis à un contrôle strict et en priorité. Des situations ubuesques comme celle-ci il y en a eu déjà au pays de la liberté et de la fraternité. Elles rappellent les petites phrases assassines comme celle proférée par l’ancien Président Chirac, évoquant le «bruit et les odeurs» dans les quartiers à concentration émigrée. Le fossoyeur de Kadhafi, en l’occurrence Nicolas Sarkozy, promettait, quant à lui, de tout nettoyer au karcher ! Scandaleux de la part d’hommes politiques qui ambitionnaient de gouverner. Les condamnations qui ont suivi ce genre de propos étaient-elles juste sous le coup de l’émotion ? En l’espèce, l’affaire de la note de la SNCF ne peut être le fait d’un directeur mal inspiré, un commis de l’État qui plus est chargé d’un service public. L’on est tenté de voir là une continuité de la peur de l’immigré dès lors qu’il est question d’échéances électorales. L’élection présidentielle est à moins d’une année. Déjà les prétendants à la magistrature suprême de ce prestigieux pays rivalisent de promesses. 
Des phrases choc, en direction d’un électorat mis à rude épreuve par la crise sanitaire et les conditions de vie toujours plus difficiles, seraient un atout maître. Le mouvement des gilets jaunes a montré à quel point la misère cachée peut surgir à la surface à tout moment. Faire de l’immigration un alibi électoral n’est pas nouveau mais il est dommageable pour une société qui cherche à se construire de nouveaux repères et à intégrer tous les apports ethniques qui, aujourd’hui, font sa force dans plusieurs domaines. 
Obnubilée par le score aux sondages de l’extrême droite, la classe politique française au pouvoir a du mal, elle se laisse  tenter  de reprendre à son compte les arguments racistes de ses rivaux. Face au Rassemblement national de Marine Le Pen et au chroniqueur Eric Mohé Zemmour,  casser de l’immigré, de surcroît français de plein droit, est une aventure qui n’honore pas les idéaux sur lesquels a été bâtie la Ve république française. On ne peut, impunément, mettre le devenir des immigrés sur la balance. Le plus sidérant dans cette histoire est la permanence de cette culture de l’apartheid à qui il faut tordre le coup une bonne fois pour toutes.
Brahim Taouchichet
[email protected]

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