La Syrie a annoncé hier lundi avoir réparé un gazoduc dans le centre du pays après sa mise hors service ce week-end à la suite d'un acte de sabotage.
«L'usine à gaz d'Ebla a repris sa production» hier lundi à l'aube après «la réparation d'un pipeline saboté», a déclaré le ministère du Pétrole et des Ressources minérales dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Dimanche, l'agence de presse Sana avait fait état d'un acte terroriste perpétré contre le gazoduc, provoquant sa mise hors service.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ong basée à Londres et proche de l’opposition, avait évoqué une attaque à la bombe. Ce pipeline achemine le gaz du champ de Chaer, le plus grand du pays situé dans la vaste province de Homs (centre) et contrôlé par le gouvernement, vers l'usine d'Ebla, plus à l'ouest. Il permet de transporter quotidiennement 2,5 millions de m3 de gaz, selon le ministère.
Le gazoduc traverse la badiya syrienne (désert) où des éléments du groupe terroriste Daesh sont encore présents. Des affrontements les opposent régulièrement aux forces gouvernementales dans cette région.
Fin juin, des oléoducs sous-marins reliés à une raffinerie dans la ville de Banyas (ouest) avaient subi des actes de sabotage commis, selon un haut responsable syrien, avec l'aide de «pays étrangers».
Avant le conflit déclenché en 2011, les hydrocarbures représentaient l'une des principales sources de revenus syriennes.
Depuis 2011, le secteur pétrolier et gazier a subi des pertes estimées par les autorités à 74 milliards de dollars.
Les puissances occidentales ont, par ailleurs, imposé des sanctions économiques contre la Syrie, dont un embargo sur l'acheminement de pétrole vers ce pays.
