Le nouveau président de l’APN devrait être élu ce
mercredi. Selon quel mode de scrutin ? Mobilis. Ooredoo ? Djezzy ? Ou…
… Orange ?
10 juillet 2019 ! Dans la chaleur étouffante de la capitale « caniculée » de Dézédie monte péniblement la voix de Saïd Bouhadja qui réclame la présidence de l’APN ! Qui dit en octaves plus ou moins audibles « je suis encore le président légitime de l’Assemblée nationale ». Dieu sait qu’ici même, nous nous étions insurgés de toute notre encre coléreuse contre le procédé de chaînes et de cadenas utilisé contre aâmmi Saïd à l’époque. Mais là, maintenant, il y a des choses que la canicule ne permet plus de supporter. Ya aâmmi Saïd, crains ton Dieu et arrête avec ça ! Ce sont des gosses en shorts et jupettes qui crient leur désir violent de ne plus nous voir, nous les vieux schnock, leur pourrir la vie. Ce sont des mioches et des quadras qui nous mettent, tous les vendredis, un calendrier sous nos yeux aveugles pour nous signifier que c’est l’heure pour nous de rentrer à la maison et d’avaler notre soupe, sans trop faire de slurps et sans en renverser sur nos chemises. Ah ! Ya aâmmi Saïd ! A 81 ans, que reste-t-il d’APN à récupérer, de perchoir à réoccuper, Allah yerham oual’dik ? C’est inconfortable au diable, les perchoirs pour nos vieilles guiboles ! Même les perroquets les plus tenaces ne tiendraient pas une journée sur le perchoir le plus rembourré qui soit. A 81 ans, on se dit que c’est génial de pouvoir encore allonger ses jambes sur un pouf prolongeant son fauteuil et de suivre à la télé la 7 890e rediffusion de « La grande vadrouille » avec Louis de Funès et Bourvil. On peut même oser quelques hardiesses à appeler un tour-operator et à s’organiser une croisière sur la mer Morte ! Mais on s’interdit décemment de prétendre encore présider l’Assemblée d’un pays d’enfants privés, jusqu’au 22 février dernier, de joie et de vie insolente. A 81 ans, on a enfin gagné un droit qu’aucune chaîne ni cadenas ne pourra nous reprendre, celui de s’allonger sur le transat du point supérieur d’un paquebot et d’y fumer du thé pour rester éveillé, mais loin de ce cauchemar qui continue.
H. L.
