Tebboune annonce le retour en force de l’Algérie en Afrique. Ouais ! Moi, j’veux bien, mais ce n’est pas sérieux ! Ça manque de précision ! Il ne donne ni…
… l’heure, ni l’endroit, ni…
Qu’on juge Abdekka ! Qu’attend-on pour juger Abdekka ? Ah ! Il ne peut pas. Son état de santé ne permet pas qu’on le juge. Alors qu’on juge son… cadre ! Oui ! Je suis prêt, je me sens prêt maintenant à me suffire du procès du cadre de Abdekka. Je suis tellement dans un état d’esprit « prêt à tout » que j’irai jusqu’à accepter que le procureur soit un… cheval ! Le même qui avait été offert à Abdekka. Ou plus précisément à son cadre. Un cadre dans le box des accusés. Un cheval fougueux en robe noire. Faites comme vous le sentez, mais jugez-le-moi ! J’exige réparation pour les humiliations. Cet homme m’a volé 22 ans de ma vie. Aucune commune mesure avec les 20 ans de la lutte contre l’intégrisme et le terrorisme. Cette double décennie combattante, je l’ai choisie, assumée, endossée et, aujourd’hui encore, revendiquée. Par contre, les 22 ans de Bouteflika, ça n’a rien à voir, absolument rien à voir. Je n’ai pas choisi ce combat-là. Les 22 ans du règne du Roi d’Oujda-les-deux-Mosquées et de son frère, le Prince des ténèbres de Zeralda, je ne les ai pas demandés. Ces années-là, c’est du « benk’s ». Du vol de vie. Du viol ! Je dis ça au cadre si on arrive à le placer sur son chevalet, au milieu de la salle de procès. Je dis ça au cheval, si on arrive à le calmer et qu’on l’installe dans le box du procureur. Je dis ça aux millions de saucissons, de pâtés de cachir que je suis tout à fait prêt, à présent, à tolérer en spectateur de cette audience. Je dis ça aux bannières géantes flottant sur les façades des immeubles LSP, LPP, LSD, XXL et FDP réunis. Je dis ça au prof oranais saisi au collet. Je dis ça aux millions d’hectolitres de peinture badigeonnée sur les parcours mensongers. Je dis ça aux médecins ayant craché sur le serment d’Hippocrate et décrétant que le cadre pouvait courir le 100 mètres en moins de 10 secondes aux Jeux olympiques. Je dis ça aussi à ceux d’entre les « savants de notre futur » qui ont doctement jugé qu’à un peuple comme nous, il ne fallait finalement que le « moins mauvais ». J’me dis ça aussi à moi. Jugez le cadre, s’il n’y a pas plus que ça à juger. Je jure pour ma part de ne porter aucun jugement sur le réquisitoire du cheval ! Je me réserve juste le droit, une fois le verdict prononcé, de sortir dans la salle des pas-perdus pour y fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
