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Rubrique Pousse avec eux

Des drones marocains ? Mazal Tov !

Le MDS se dit scandalisé et dénonce vivement la décision arbitraire et unilatérale des autorités de limiter à 30 minutes seulement les…

… tarawih ! 

J’adore la gêne que provoque des informations particulières dans certains cercles. Ceux pour qui, par exemple, la question sahraouie est une fabrication de l’Algérie et qui jugent qu’il est temps de s’en délester et de rouvrir enfin les frontières avec le Maroc « frère ». Ou encore ceux, pas très loin du premier cercle, qui jugent que le pouvoir veut faire peur au peuple, à l’opinion en brandissant la menace à nos frontières ouest. Tout ce beau monde a littéralement sucré une info pourtant publique, disponible, accessible, non censurée et offerte par Le Soir d’Algérie à ses lectrices et lecteurs : l’assassinat d’un haut dirigeant sahraoui par le tir d’un drone « marocain ». C’est là que leur silence gêné en deviendrait presque attendrissant s’il n’y avait pas eu mort d’homme. Mais plus important, il y a le désert et ses miracles. Ah ! Le désert ! Les vertus magiques des vastes étendues, de sable chaud, des dunes en mouvement discret et des clairs de lune pas si clairs, au fond. Un « drone marocain » ! Subitement, tout à coup, les FAR ont des drones. Des drones qu’elles pilotent avec dextérité. Des drones qu’elles peuvent guider pépère, tout seuls, comme des grands vers des cibles avec une précision satellite éblouissante. Mazal Tov !!! Quand on sait ce qu’est la technologie drone, quand on sait ce qu’il faut mobiliser comme moyens de transmission, de guidage, de correction de trajectoire assistée par satellite géostationnaire, on est franchement ébahi et admiratif devant les progrès fulgurants de l’armée marocaine. Good Boys ! Alors, bien sûr, on a tout de même envie de nous interroger un peu plus sur ce miracle. Ben oui, tout de même ! C’est notre métier, la curiosité. Mais non ! On s’dit que les mêmes cercles cités plus haut vont encore nous accuser de larbins du régime, de brandisseurs de bourourou pour faire taire l’expression populaire et autres joyeusetés. Alors, nous nous contenterons juste de conseiller à nos chers, nos très chers compatriotes épris de réouverture des frontières, de rapprochement avec Rabat et de normalisation tous azimuts avec les fabricants de drones de continuer à marcher dans la rue, de se promener bucoliquement, mais de garder tout de même un œil sur le ciel. Des fois qu’il nous tombe sur la tête ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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