Retour à la normale au Mali, avec la vie culturelle qui reprend. Demain, à Bamako, un grand concert prévu. Un opéra de…
…Wagner !
Une commission ! Une commission ministérielle. Et pourquoi pas un Conseil de défense ou la réunion du Haut Conseil à la sécurité ? Et tout ça, si je lis bien, pour trouver une solution au… « poids du cartable qui provoque des dégâts parfois irrémédiables sur le squelette et la santé de l’enfant scolarisé ». Dites-moi, bark ! Il n’était pas prévu d’inonder les écoles de tablettes numériques ? Que chaque élève de chaque ville, chaque village, chaque douar de Dézédie ne mette dans sa besace le matin qu’une tablette numérique ? Ah ! Ce n’est pas possible en l’état des choses ? Alors, pendons haut et court l’état des choses, ce méchant « état des choses » même pas foutu de satisfaire un fantasme digital. Plus sérieusement, je conseille aux « décideurs », ceux qui décident vraiment, de se replonger un temps, juste un temps dans le visionnage des anciennes séries TV cultes qui mettent en scène les teenagers, des gosses et des ados américains et européens au collège et au lycée. Il vous suffit de prendre quelques minutes sur votre précieux temps — ou sur votre temps précieux, si vous préférez — et d’aller sur YouTube. Et là, à loisir, sans que vous déboursiez des sommes faramineuses, à peine le prix d’une connexion internet, en ouvrant bien vos mirettes et vos oreilles, vous verrez un machin, mais alors, un machin bête comme tout ! Qui ne mange pas de pain. Qui ne risque pas de déstabiliser le budget de l’État. Et qui ne dégarnira pas franchement nos réserves de change. Ce machin est disposé dans les couloirs des écoles. Il court tout le long des murs. Les enfants, lorsqu’ils arrivent le matin dans leurs établissements s’y dirigent, composent un code ou introduisent une clé, ouvrent le machin et en retirent livres, cahiers et autres « affaires scolaires lourdes ». Certains des élèves personnalisent cet espace qui leur est dédié en placardant dedans des photos de personnes chères ou de groupes de musique qu’ils affectionnent. Pour faire court, ce machin, c’est un PLACARD ! En plus de résoudre le problème de colonne vertébrale des enfants, de réduire les cas de scoliose, et en attendant la numérisation et la digitalisation de tout le pays — inch’Allah — Ya-Rabbi — Pitet — installer ces casiers dans les écoles, ça fera aussi travailler les artisans menuisiers ou ferronniers et participer donc à la réduction du chômage et à l’amélioration du niveau de vie et du pouvoir d’achat des couches laborieuses. Que du bénef, pour tout le monde, à commencer par nos petiots ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
