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Rubrique Pousse avec eux

Les trous dans une raquette sans filet !

Toutes les phrases qui commencent par «dans le cadre…» doivent désormais recevoir l’aval préalable d’un menuisier.

Abû Hatba !

Le truc, ce n’est pas de se gargariser d’avoir mis sur la touche l’actuel secrétaire général du FLN dans la course aux législatives. Le truc, le vrai et le plus inquiétant en même temps, c’est de se demander comment le gars a échappé à toutes les étapes intermédiaires de contrôle des pedigrees politiques pour se retrouver patron du parti historique. Faut qu’on m’explique ! Pour le moindre p’tit boulot dans une portion de bureau d’un ministère, on va jusqu’à ton lieu de naissance y interroger les tiens, ton voisinage et tes amis d’enfance pour savoir à quelle date exacte tu as eu ta première poussée d’acné. Et pour « chef du FLN », lalla ? On découvre sur le tard que le gars n’a pas souscrit aux obligations du service national ? Bon ! À la limite, un citoyen lambda, je m’en taperais un peu qu’il ait traîné la patte aux abords de la caserne, préférant bifurquer vers la première intersection de la « Zerta ». Mais pas un mec qui appelle tous les jours la population à faire preuve d’exemplarité, qui inscrit la lutte contre la truande sur son front, à quelques centimètres de sa pastille brune. Mais bon, il l’a fait ! Il est entré par les trous d’une raquette dépourvue carrément de filet. Comment ? Kifech ? Qui n’a pas fait son boulot ? Ou l’a fait à moitié ? Ou a fait semblant de travailler en regardant ailleurs, très ailleurs ? Je constate que depuis quelques années, et le démantèlement par Abdekka des services de sécurité, nous nous heurtons de plus en plus à ces passages par le trou de la raquette. Souvenez-vous du gamin parkingueur, nommé quelques secondes à la tête du ministère du Tourisme. Ou encore du mec, sollicité pour un poste de ministre, mais qui a préféré garder sa nationalité française. Lorsque les enquêtes d’habilitation se faisaient encore professionnellement, même l’état d’esprit et les intentions futures du sollicité étaient scannés. Aujourd’hui, non seulement, la raquette est devenue un trou béant, mais en plus, le scanner peine à retrouver sa prise originelle et à se rallumer enfin ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. 

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