Makri et sa proposition de criminaliser l’usage de la langue française. Comment dit-on…
… tête de nœud en arabe ?
«Notre politique est claire comme de l’eau de roche, et nous n’évoluons pas masqués !». Heu … pardon, mais non ! Votre politique, je ne sais pas - je ne sais pas encore - mais, quant à ne pas évoluer masqués, non et encore non ! Vous évoluez masqués. Et vous nous contraignez à évoluer nous aussi, comme vous, masqués. Le plus grave, c’est que je m’en réjouis ! Et nous sommes nombreux à nous en réjouir. Jamais je n’aurais cru être un jour en extase devant un régime qui m’obligerait à porter une bavette, une muselière sur la bouche. Vous vous souvenez des campagnes pour la liberté de la presse d’il y a quelques années déjà ? Elles représentaient une ou un journaliste, un bâillon sur la bouche. Avec des commentaires fleurant bon les luttes syndicales et professionnelles, du genre «Libérons les libertés !». Ben, tu prends aujourd’hui la même affiche, et tu peux très bien t’en servir comme image de campagne contre le Covid-19. Tu changes juste le slogan, le remplaçant par un plus approprié «Ne libérons pas le virus !». Pousse encore le raisonnement. Je t’aurais dit il y a juste quelques années : «et ton masque, tu l’as acheté combien ?» tu m’aurais regardé de travers, me prenant pour un fou ou un pervers. Et là, aujourd’hui ? Nous nous échangeons les bonnes adresses, celles qui vendent les bonnes muselières, les masques les plus confortables et les plus hermétiques aux prix les plus compétitifs ! J’en connais même qui sortent avec tout un jeu de bavettes dans la poche au cas où celui qu’ils portent déjà ne suffirait pas à leur boucler parfaitement la bouche et le nez. Et la politique dans tout ça ? Pas maintenant ! Après ! Quand j’enlèverais mon masque. Là, je pourrais vous en parler. Et encore ! Si je n’ai pas la bouche pleine. Eh ouais ! On ne parle pas la bouche pleine. Encore moins la bouche pleine et enserrée dans un masque ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
