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Rubrique Pousse avec eux

Reçu 5 sur 5, mon émir !

Message perso à l’attention de la Covid-19. Maintenant, tu vas lâcher… 

… Djamila !

L’ordre-injonction a été donné il y a plus d’une semaine. Il est arrivé à bon port. Tout près du port d’Alger et dans plusieurs villes du pays. Rachad, la franchise daechienne, a ordonné de passer à la prochaine étape du plan. S’en prendre par tous les moyens aux forces de l’ordre, les harceler. Bien reçu, mon émir ! Exécution, les phalanges ! Des slogans ignobles ont été lancés à la face des cordons de policiers. Cette directive était couplée à une autre, s’en prendre physiquement à tout slogan « dissonant » non décidé à Londres ou à Paris. Là aussi, message reçu ! Les personnes et carrés brandissant des pancartes de soutien à Djabelkhir et à la double rupture ont été attaqués en plusieurs points du pays. Le FIS, parce que c’est de lui dont il s’agit — — fonctionne toujours selon le même algorithme. Petit rappel pour les amnésiques malgré eux ou volontaires. L’occupation des places algéroises du 1er-Mai et de la place des Martyrs en juin 1991 avait été gérée de la même manière. Des passeurs d’ordres circulaient de tente en tente exhortant les « campeurs » à résister par le défi afin de pousser au pourrissement et à l’étincelle irréversible. Et le feu s’était effectivement déclaré dans tout le pays. Ce n’était d’ailleurs pas là le seul ordre donné, puisque le gnome Ali, celui-là même dont les restrictions de mouvements indignent aujourd’hui et font chialer vert l’islamo-gauchisme, avait suggéré de poursuivre les policiers blessés jusqu’aux urgences de l’hôpital Mustapha afin d’empêcher qu’ils soient soignés, voire de les… achever ! Oui ! Le FIS et ses franchises locales n’ont pas changé ! Nous, si ! Puisque nous entrons, pour certains supposés de notre camp, dans l’ère du révisionnisme. Fi des camarades massacrés ! Place à la nouvelle démocratie, celle qui reconnaît et adoube des revendicateurs d’attentats en partenaires de dialogue à part entière. Mais restons sur l’essentiel, pour que les choses soient claires. En l’étape actuelle, la consigne des « Frères non-résidents » est limpide : puisque les « flics » n’ont pas tiré une seule balle sur la foule, faut pousser au clash ! Provoquer, harceler, piquer pour faire partir le percuteur. À l’identique de ce qui s’était passé Place des Martyrs, en face du siège de la DGSN, le 10 octobre 1988. Pour ensuite en faire un dossier onusien. À cette différence près qu’aujourd’hui, plus personne, surtout de notre bord, ne peut, en mai 2021, mettre sa main devant sa bouche en cul-de-poule et crier : « Je ne savais pas ! » Tout le monde sait ! Tout le monde doit savoir. Surtout ce monde jeune qui n’a pas vécu l’indicible horreur ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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