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Rubrique Pousse avec eux

T’wakhdhet !

Quelle équipe je vais encourager maintenant que les Verts sont éliminés ? L’équipe des …  

… jardiniers !

Je suis effondré ! Littéralement au sol, incapable de bouger tant la nouvelle m’a mis KO ! Non ! Non ! Non ! Je ne vais pas encore vous prendre la tête avec la défaite et l’élimination des Verts à la CAN. Ça, c’est déjà fait ! La nouvelle qui m’a scié les jambes est autrement plus dramatique pour nous tous. En plus, elle est passée presque inaperçue : l’APN, l’Assemblée populaire nationale a suspendu ses activités pour cause de Covid et de propagation du variant Omicron dans ses travées et services. Mon Dieeeeeu ! Mais qu’allons-nous devenir sans APN ? Comment pouvons-nous vivre désormais sachant que ce bâtiment est fermé et ses occupants mis au chômage sanitaire ? Je ne peux, je ne dois pas vous cacher mon désarroi ! Nous risquons le chaos avec c’t’affaire ! Assemblée nationale fermée, donc députés à la maison, et donc pas de débat démocratique autour des lois du pays. Pas de débat démocratique et contradictoire ? Mais c’est la fin du monde pour nous ! Toute notre attention -que dis-je ? - toute notre vie était dépendante de ce délicieux et intense suspense sur l’issue des votes des projets de loi. Jusqu’à cette suspension brutale, nous étions scotchés à l’écran au moment de l’affichage électronique des résultats, ne sachant jamais, mais alors jamais qu’elle en serait l’issue. Nos parlementaires allaient-ils voter oui ? Ou alors voter … oui ! Et là, je n’évoque que l’aspect législatif. Et l’humain, bonté divine ? Oui, l’humain ! Les responsables de cette suspension ont-ils seulement songé un instant au drame humain ? Des députés renvoyés à la maison, donc privés de leur fonction première, lever le bras haut. Tous les médecins spécialisés en motricité des membres vous le confirmeront : un bras soumis à un entraînement intensif de levage systématique et qui s’arrête soudain-tout-à-coup, dont l’activité est brutalement stoppée, c’est un bras en danger. C’est un bras en péril d’immobilisation fatale. L’enkylosement du bras législatif peut vite se transformer en un autre drame sanitaire. Moi, je vous le dis : à tout prendre, je préfère qu’ils reprennent le boulot, quitte à ce qu’ils se chopent ce foutu Omicron. Ça vaudra toujours mieux que des parlementaires sans bras, manchots. Et peut-être même sans voix ! Sans voix ? Un député invalide du bras et incapable de prononcer le mot «Oui» ? T’wakhdhet ! Tellement t’wakhdhet que j’en redouble de thé à fumer pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.

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