Changement de stratégie au niveau des autorités de la wilaya de Boumerdès pour résoudre les gros problèmes que posent les 32 ZAD (Zones d’activité et de développement). Désormais, les autorités de la wilaya impliquent les industriels/investisseurs et leurs représentations patronales. C’est un partenariat État/patronat qui s’installe pour revaloriser ce portefeuille foncier destiné à l’industrie.
À l’issue de plusieurs réunions avec des investisseurs de certaines zones, en présence des responsables des organisations patronales implantées dans la wilaya de Boumerdès, nous avons questionné le wali sur les premiers résultats sur cette concertation inédite. Selon lui, le diagnostic préliminaire fait ressortir que ces ZAD sont handicapées par des « problèmes liés, surtout, à leurs statuts juridiques d’une part, manque de viabilisation, et au non-démarrage de beaucoup de projets d’investissement, d’autre part. Le premier constat que nous avons fait nous a permis de déceler toutes les anomalies. » Pour lui, le règlement de beaucoup de problèmes passe par la contribution de tout le monde. « Nous avons confié les représentations patronales d’abord, pour les mettre au courant de ce qui se passe ensuite, pour qu’elles servent d’intermédiaire entre l’administration et les investisseurs et, par ailleurs, pour qu’elles participent aux solutions.
Et parmi ces solutions, les investisseurs doivent participer à leur viabilisation. C’est à l’État de suivre la situation juridique de ces zones. »
Situation déplorable des ZAD
Tous les qualificatifs négatifs s’adaptent aux ZAD (Zones d’activité et de développement) de la wilaya. C’est un enchevêtrement de problèmes dont certains remontent aux années 1980. Il y a eu par le passé, pas lointain, des tentatives d’assainir la situation de ces zones. Des commissions spéciales ont été chargées de recenser les lots attribués depuis des décennies sans que les collectivités locales y voient des projets industrielsémerger.Ces commissions n’ont pas fait bouger les choses. Certaines parcelles sont devenues des dépotoirs.
L’implication des investisseurs
Premier dossier étudié, celui de la ZAD de Ouled-Moussa, à l’ouest de la wilaya. Cette étude indique la démarche choisie pour la prise en charge de ces zones. « La zone de Ouled-Moussa souffrait d’erreurs et d’anomalies au niveau du permis de lotir. Nous avons tracé à chacun des intervenants notamment la Duac bureaux d’études, etc. la démarche à suivre. Une fois cette étape franchie, cela nous permettra de redresser la situation au niveau de la zone, de revoir la position de certains investissements affectés dans des endroits où l’on ne peut pas réaliser des unités industrielles notamment celles situées dans des zones de servitude. Nous allons continuer sur cette lancée. »
Notons que la wilaya de Boumerdès est en possession, en plus des 32 ZAD, de 11 ZET (Zone d’expansion touristique) et de la ZI (zone industrielle) de Larbaâtache (146 hectares). Ce qui a fait dire au chef de l’exécutif que « Boumerdès, qui était une wilaya principalement agricole, est devenue également industrielle étant donné le potentiel qu’elle recèle. »
Abachi L.
