La police réactive les campagnes de sensibilisation. Toute une chaîne de lutte est mise en place contre le coronavirus. «Ne sois pas le maillon faible si tu veux vivre et retrouver ton quotidien d’avant la déclaration de la pandémie.»
Mais hélas, un raz-de-marée en ces derniers jours du mois sacré de Ramadhan dans les artères commerçantes de la ville de Sidi-Bel-Abbès et cela sans aucune précaution, en ce qui concerne les gestes barrières et la distanciation sociale. Ils sont là, collés les uns aux autres, traînant une grappe d’enfants pour acheter les ingrédients pour la confection des gâteaux traditionnels de la fête de l’Aïd el-Fitr ou des vêtements, un décor qui doit interpeller les citoyens qui se disent excédés par cette histoire de coronavirus. Ils se disent las de vivre cette situation de stress, due au risque de contamination, mais d’un autre côté, tous ne jouent pas le rôle qu’il faut pour tenter de l’endiguer, malgré la hausse des cas de ces derniers jours. C’est la négligence et l’inconscience de beaucoup qui sont à l’origine de ce rebond de contaminations, contre lesquelles tous devraient se mobiliser et faire des sacrifices.
Des campagnes de sensibilisation des services de sécurité, de la santé, de la Protection civile, des rappels à la vigilance sont diffusés via les portables, les pancartes à l’entrée des administrations et commerces, etc. Cependant, beaucoup de personnes prennent la menace à la légère et «jouent» avec le risque. Pour l’anecdote : un jeune couple rend visite aux parents de l’époux durant cette pandémie sans se soucier des gestes barrières et de la distanciation. La sœur de ce dernier l’interpelle «Salim, il ne faut pas venir très souvent voir tes parents, tu ne dois pas les embrasser, respecte la distanciation et les gestes barrières, lui rappelle-t-elle. Le père interloqué par les propos, rétorque : «Non mon fils, ne l’écoute pas, viens aussi souvent que tu le veux avec ta femme, et «ramène avec toi même le coronavirus» s’il le souhaite, il sera le bienvenu, ajoute le vieux en rigolant.»
Mais, quelque temps plus tard, cette même famille est contaminée d’une façon violente. Trois membres admis en réanimation, et les cinq autres hospitalisés dans un état à la limite du critique. Ils n’ont pas pris la menace au sérieux et ils l’ont payé très cher avec des moments d’angoisse aussi difficiles que la maladie.
A. M.
