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Rubrique Régions

TIPASA Le logement rural groupé comme solution à la crise

La wilaya de Tipasa compte 500 douars et agglomérations rurales et 25% de la population de la wilaya y vivent. 24% de la superficie de la wilaya sont constitués de forêts. Les incendies, le béton et la complaisance des autorités ont contribué à diminuer fortement cet espace forestier.
Sur un autre plan, la population globale de la wilaya de Tipasa est estimée à près de 700 000 habitants, dont 60% sont âgés de moins de 35 ans, tandis que 60% de cette population vit dans les principales ville, de la wilaya.
A ce paradoxe, s’ajoute la disparité dans l'occupation des sols. En effet, près de 5 000 habitants sont recensés au kilomètre carré dans les principales villes. «Il y a un afflux familial vers les villes qui est dû à l'exode rural hérité de la décennie noire. Il y a, cependant, une solution qui consiste à encourager le retour aux villages d’origine et œuvrer à sédentariser les familles dans les zones rurales», nous confie un cadre responsable au niveau de la Wilaya , en ajoutant que «certains élus locaux font preuve d’une complaisance qui n’arrange pas cette solution du retour». 
Selon cette source, «à Cherchell, des bénéficiaires de l’aide au logement rural, devant réintégrer leurs villages d’origine, sis en majorité dans la commune de Sidi Slimiane, refusent ce retour, arguant qu’il leur est impossible de convaincre leurs enfants d’abandonner leurs habitations actuelles au sein de la ville». 
Toujours selon cette source «des APC ne semblent pas prêtes à s'impliquer dans cette stratégie d’incitation au retour ; l’exode rural et la décennie noire ont bouleversé l’organisation territoriale et l’urbanisme qui prévalaient», en ajoutant que «l’avènement dans notre wilaya, lors de l'inscription aux programmes d'habitat rural n’a pas pour autant réglé ce problème de l’exode rural ni du déracinement de familles rurales entières», estiment certains observateurs.
Par ailleurs, ces mêmes sources ont constaté «qu’il y a de probables détournements de la vocation de ces aides rurales qui, en l’absence de contrôle, a créé une véritable corruption permettant la création d’un marché informel du logement rural, où des résidents provenant de secteurs non agricoles, viennent s’installer sur les collines du plateau sud à Cherchell, dans l’agglomération rurale, d’El Hamidia, de Bordj-el-Ghoula et notamment dans des localités de Sidi Ghilès, de Messelmoun et de Hadjret Ennous.
Nos sources révèlent que «cela dénote aussi l’absence d’une politique d’encouragement au retour et aussi du recours à l’habitat rural, sachant qu’il y a un déséquilibre de quotas entre les communes en matière de logements ruraux», ces mêmes sources font remarquer que des postulants à un logement rural habitant dans les agglomérations rurales sollicitent, en outre, des aides pour l’extension de leurs logements actuels au mépris du respect de la réglementation en vigueur, nous révèle cette source. 
Toutefois, conseillent d’autres sources «pour désenclaver l'arrière-pays de la wilaya de Tipasa et encourager le retour des populations rurales à leurs villages d’origine, il a été préconisé que chaque secteur devra agir avec bon sens et de manière cohérente tout en veillant à prévoir judicieusement des  dépenses en deniers publics», en ajoutant que «face au paradoxe constaté, les autorités locales sont interpellées, nous indique cette même source qui a affirmé que 80% des aides disponibles sont attribuées aux bénéficiaires habitant les zones secondaires malgré, selon la même source, «le problème du logement dans certaines communes n'est pas posé avec la même urgence , que dans les localités rurales à vocation agricole situées à l’extrême sud-ouest des confins de la wilaya ; cela d’une part.
Des solutions ont cependant été préconisées au niveau de la wilaya de Tipasa où l'initiative d'affecter gratuitement des assiettes aux demandeurs, dans certaines zones secondaires avec une superficie de 80 m2 pour un logement décent, et ce, pour sédentariser la population.
Dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire (RHP), plusieurs centaines de logements ont été lancés, révèle notre source, qui ajoute que la wilaya de Tipasa a bénéficié d'un programme de 75 219 logements, tous types confondus, durant les deux derniers quinquennats.
Selon une autre source, ces logements ont fait l’objet d’ une opération de relogement de grande envergure au profit des citoyens de plusieurs agglomérations. Cette opération a concerné 12 440 logements.
S’agissant du  logement rural groupé, ce fut au cours d’une rencontre avec la presse, que la wilaya de Tipasa a évoqué le prochain lancement de la nouvelle formule de logement rural groupé qui permettra de régler le problème de l’habitat rural en particulier dans la partie ouest de la wilaya. Selon cette source, cette nouvelle formule, dont la préparation des lotissements destinés à l’habitat rural est en cours , consistera dans le regroupement de 15 à 20 personnes qui bénéficieront d’un prêt de la Badr et du soutien de l’Etat de 700 000 DA par famille et dont le logement sera construit par les pouvoirs publics puis distribué à leurs bénéficiaires pour contourner le problème des lenteurs dans les réalisations. Une autre source nous révèle, par ailleurs, que la wilaya de Tipasa a été retenue comme wilaya pilote pour le lancement prochain, de la nouvelle formule de l’habitat rural groupé en vue de compenser le manque de foncier au niveau de la wilaya de Tipasa, sachant que ce foncier limité par les terres agricoles, le Domaine public maritime, les sites archéologiques et historiques et les espaces balnéaires constitue un véritable handicap à l’habitat. La participation du bénéficiaire, dans ce cas, se traduit par la mobilisation d’une assiette foncière qui relève généralement de sa propriété et de sa participation à la réalisation ainsi que le parachèvement des travaux à l’intérieur du logement.
Les concepteurs d’un tel projet estiment que «cette formule de l’habitat rural groupé est une option en vue de faire face à la rareté du foncier auquel sont confrontées certaines communes et permettre de satisfaire la forte demande exprimée en matière de logement», a-t-on appris.
Cependant, les modalités pratiques permettant l’application sur le terrain de tels projets nécessitent l’implication des élus locaux qui sont instruits à l’effet de recenser les poches foncières appartenant aux communes ou relevant du domaine privé de l’Etat, situées hors périmètre urbain, dans la perspective de la création de petits lotissements pouvant accueillir entre 10 ou 15 habitations rurales groupées. Selon notre source ,les communes qui ne disposent d’aucune assiette foncière en mesure de résorber un nombre limité d’habitations «peuvent, suivant la disponibilité de leurs ressources financières, procéder à des acquisitions de terrains auprès de particuliers», ont fait savoir les initiateurs de ces projets en insistant, toutefois, sur «la nécessité d’exploiter en priorité les lotissements créés récemment par les services des Domaines et distribués à travers certaines communes, avant d’envisager l’acquisition de nouveaux terrains».
Houari Larbi

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