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Oran : 1re édition du festival «Zine Bladi» Le salon révèle un potentiel de créations inestimable

Saisissant la symbolique du mois célébrant la Journée mondiale de la femme, Mme Nahid Benmrah, une jeune artiste dynamique, mais surtout une femme née pour percer dans l’univers de l’évènementiel et la promotion de la femme algérienne, offre l’opportunité à une vingtaine de femmes de présenter leurs créations dans différents secteurs. 

Ainsi, après son « premier-né », le carrefour de l’artisanat et des arts qui en est à sa seconde édition, voilà que depuis jeudi, et ce, jusqu’au 15 du mois en cours, elle donne le coup d’envoi au festival Zine Bladi. 
L’évènement a lieu au niveau de l’emblématique espace de la médiathèque communale (annexe de la cathédrale d’Oran), et ce,  en collaboration avec la Direction de la culture à Oran, ainsi que la commune et l’APW d’Oran.
Le festival comprend des expos-ventes de produits du terroir, des tenues traditionnelles, des sacs et des pochettes réalisés localement, des produits de beauté bio, un vernissage, des interventions d’une femme monitrice de plongée, d’une poétesse, d’une psychologue…  
Pour l’organisatrice de ce festival Zine Bladi qui  est membre de l’association Art Actif, « il s’agit d’un évènement qui regroupe l’exposition, le vernissage et l’évènement culturel. La particularité de ce festival et du carrefour de l’artisanat et des arts est qu’on donne l’opportunité aux amatrices, femmes au foyer qui débutent,  et les frais de participation sont très symboliques». 
Qu’elle soit femme rurale, professionnelle ou bien femme active qui s’est tournée vers l’art et la création, cette première édition représente cette palette créative que propose le festival. Mme Benmrah envisage d’élargir son festival au niveau national afin, dit-elle,  « de donner l’occasion aux autres femmes des autres wilayas de se faire connaître, car nous avons eu beaucoup de demandes mais la plupart ne peuvent pas se déplacer à Oran. On a décidé de déloger le festival vers elles ». 
Après un tour des stands, il était difficile de ne pas donner la parole à toutes les participantes, tant chacune avait sa particularité et surtout son talent. Nous avons donc dû faire un choix en donnant la parole à quelques-unes d’entre elles.

« Almendra Jijona »
Pour tout amateur de pâte d’amande et autre dérivés de produits à coque, une femme, enseignante universitaire, a décidé de tenter l’expérience en confectionnant elle-même ce produit. Il s’agit, nous explique-t-elle, de produits fabriqués avec des fruits à coque 100% naturels sans colorant, sans conservateur et sans additifs artificiels.
Lors du festival Zine Bladi, elle propose un pack de produits comprenant : turron de Jijona (200 g), crème de pistache (200 g), une  pâte d'amande (300 g). Son produit est inspiré d’el turrón de Jijona (Espagne), une variété de touron à la texture douce avec une pâte compacte obtenue lors de la cuisson de ces ingrédients dont les amandes (grillées et pelées), et le miel.  
Originaire de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, cette économiste de formation estime que la pandémie de Corona n’a pas que des aspects négatifs. «Ayant été contrainte en mars 2020 de rester chez moi confinée, j’ai décidé de réaliser quelque chose d’artisanal, plus précisément de travailler le turron de Jijona qui est à base d’amande. Mon mari m’aide beaucoup, d’autant qu’il est nutritif, et par conséquent, les valeurs nutritionnelles sont respectées et conformes aux normes. Les gens aiment, de plus en plus, les produits bio. Ils n’ont pas à craindre les produits chimiques dans nos articles.»
Toutefois, nous faisons remarquer à notre interlocutrice qu’elle n’a pas choisi le créneau le plus rentable financièrement, au vu du prix de base des amandes et de la pistache. « Oui financièrement, c’est vraiment difficile, surtout pour le lancement et, en plus, nous réalisons une très faible marge, les amandes sont à 2 000 DA et la pistache à 4 500 DA. C’est un début, et nous voulons faire connaître notre produit local qui n’a rien à envier aux produits étrangers, les retours positifs de nos clients le prouvent.» 

MLK laboratoire cosmétique et hygiène corporelle
Notre interlocutrice est une jeune fille âgée de 25 ans, pétillante et fière de sa jeune et récente entreprise MLK laboratoire de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle.  
Chimiste de formation, son idée a germé lorsqu’elle a décidé de fabriquer de petites quantités personnelles de cosmétiques faites par elle-même, chez elle. « Nous les avons testés, nous les membres de la famille, et nous les avons trouvés efficaces et écolos. C’est alors qu’on s’est dit pourquoi ne pas en faire notre projet.» 
La jeune fille et ses collaboratrices ont commencé par créer des crèmes déodorantes 100% réalisées artisanalement avec des produits naturels. « Nous avons également réalisé du charbon végétal. C’est de la noix de coco calcinée, un blanchisseur de dents, et également des baumes à lèvres et des shampoings solides. On essaye au maximum d’éviter le chimique. » 
Le lancement de son entreprise a eu lieu au mois de février 2020, mais a dû stagner en raison de la pandémie. Aujourd’hui, et ce, depuis le mois de janvier, la production est relancée et d’autres gammes de produits, tels que les crèmes hydratantes du visage, des laits corporels, sont à l’essai et devront être bientôt commercialisées.

SB création
Créée depuis 2015, SB création et accessoires est née un jour où la jeune Benyelles Sihem, âgée aujourd’hui de 28 ans, a eu l’idée de commencer avec les moyens à sa disposition : une machine à coudre de sa mère et le simili cuir à disposition. « J’ai commencé par réaliser des pochettes pour mes copines, et lorsque j’ai vu qu’il y avait un engouement et grâce au bouche-à-oreille, on en est arrivé à créer l’entreprise. C’est aussi grâce à mon frère qui a développé la petite entreprise familiale.  
Ainsi, de la simple pochette réalisée chez elle, la jeune créatrice propose aujourd’hui une large gamme de produits de qualité et très variés : des sacoches en simili cuir pour hommes, des sacs fourre-tout, des sacs-cabas, des sacs à main chics en daim, en cuir ou en toile, des portefeuilles, des sacs à dos… Chaque produit est proposé à un prix raisonnable et très attractif. « Quand j’ai commencé, j’ai touché les gens de mon âge qui, comme moi, n’avaient pas beaucoup de moyens pour s’acheter des sacs chers, et c’est ainsi que j’ai souhaité garder cet aspect qualité, mais aussi à un prix accessible à tous .»  
Toutes nos interlocutrices font la promotion de leurs produits sur les réseaux sociaux, seul moyen de publicité gratuite et aux larges échos. Les commandes se font ainsi sur les pages officielles, et les livraisons sont assurées au niveau national. Des points de vente voient également le jour, peu à peu, selon l’évolution de l’activité et de son rendement.  
Amel Bentolba

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