Le conseil de l'ordre des médecins de la région de Constantine a organisé jeudi dernier la 15e journée de déontologie médicale sous le thème «la responsabilité médicale, enjeux, réalités et perspectives» à la salle de conférences de la Cité administrative avec la participation de 400 personnes entre praticiens et représentants de la justice, selon le président du comité d'organisation de cette rencontre, Dr Bouab Daieddine.
πCe dernier a estimé que cette journée se veut une formation continue au profit des médecins en vue de les initier à connaître la problématique de l'erreur médicale. Dans une communication intitulée «Qu'en est-il de la responsabilité médicale en Algérie», le président du conseil de l'ordre des médecins de la région de Constantine, le Dr Djenane, a affirmé que le nombre des erreurs médicales en France varie entre 300 et 500 mille, causant le décès de 10 000 patients chaque année, soulignant qu'en Algérie on ne dispose pas de statistiques officielles concernant le nombre de ces erreurs mais selon les chiffres avancés par la presse nationale, leur nombre avoisine les 650 causant le décès de 100 patients par an, a précisé le conférencier. De son côté, le procureur général adjoint auprès de la cour de Jijel a plaidé pour la création d'un fonds pour l'indemnisation des victimes des erreurs médicales. Commentant cette option portant création de ce fonds et les sources de financement posées par l'un des participants, le président du conseil national de déontologie médicale et président de séance de cette journée, le Dr Bekat Berkani, a souligné que les assurances ne jouent pas le jeu concernant cette question.
En marge des cette journée, le président du conseil de l'ordre des médecins de la région de Constantine, le Dr Djenane, a déclaré à la presse que le plus grand nombre des erreurs médicales se produit au niveau du service de la gynécologie obstétrique suivi par le service ophtalmologique et en troisième position vient le service d'anesthésie et réanimation. Le président du Conseil de l'ordre des médecins de la région de Constantine a plaidé, en outre, pour la dépénalisation de l'erreur médicale involontaire et son traitement dans le cadre du Conseil national de déontologie médicale.
Cette journée se veut une formation continue au profit des médecins en vue de les initier à connaître la problématique de l'erreur médicale, a souligné le Dr Bouab.
Bouhali Mohammed Cherif
