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BOUIRA : ALORS QUE LE BARRAGE KOUDIATE-ACERDOUNE EST TOTALEMENT ASSÉCHÉ Les forages comme ultime solution

Depuis plusieurs semaines, c’est le branle-bas de combat chez les responsables des ressources en eau de la wilaya de Bouira. Et pour cause ! L’assèchement du barrage Koudiate-Acerdoune dans la région de Lakhdaria. Ce barrage qui alimentait jusque-là une cinquantaine de communes de sept wilayas du pays, et qui était considéré comme le deuxième plus grand barrage du pays, avec une capacité de 650 millions m3, se retrouve aujourd’hui à sec. Au point où même les pompes immergées que les responsables de la DRE avaient utilisées ces dernières semaines ne sont plus valables.
Aussi, et c’est parce que cette situation d'assèchement total était prévisible depuis le printemps dernier lorsque la saison hivernale était passée pour la deuxième année consécutive sans grand apport en pluviométrie, les responsables de la Direction des ressources en eau s’étaient attelés à la recherche de solutions de rechange. Avec en premier lieu, la réhabilitation des forages existants au niveau des 22 communes alimentées à partir du barrage Koudiate-Acerdoune. Ensuite, la prospection pour la récupération de toutes les sources de montagne existantes ainsi que la réalisation de nouveaux forages.
À ce titre, au niveau de la Direction de ressources en eau de Bouira et par la voix du directeur, M. Abdelkrim Smail qui se trouvait hier justement sur le terrain dans la région de Lakhdaria, nous avons appris que durant ces deux derniers jours, deux forages ont été réhabilités dans cette commune de Lakhdaria, alors que pour les prochains jours, ce sont 9 autres forages qui seront remis en service à Lakhdaria et Kadiria.
Outre ces 11 forages de la région nord-ouest de Bouira, qui vont profiter à quelque 8 communes des deux daïras de Lakhdaria et Kadiria, 11 autres forages seront remis en service durant les deux prochaines semaines, pour alimenter les communes des daïras de Aïn-Bessem, Souk-el-Khemis, Bir-Ghbalou et Sour-el-Ghozlane.
En attendant, et selon les citoyens que nous avons rencontrés à Lakhdaria, c’est le calvaire ; les robinets qui avaient de l'eau en H24 pendant plus de 12 ans, c'est-à-dire depuis 2008, sont aujourd'hui à sec la plupart du temps, l’eau n’étant disponible qu’un jour sur 10, voire sur 12 et le citernage, malgré les efforts fournis par les communes et les services de l’ADE et de la DRE, reste toujours insuffisant.
Cela étant, d’après le directeur des ressources en eau, cette situation exceptionnelle à laquelle ils font face ne pourra s’améliorer qu’avec un retour tant espéré des pluies à partir des mois d’octobre et novembre. Espérons que la prochaine période hivernale sera plus pluvieuse que les deux années précédentes.
Rappelons que dans la wilaya de Bouira, cette situation exceptionnelle est vécue uniquement par les communes situées dans les parties ouest, nord-ouest et sud-ouest ; celles qui sont alimentées à partir du barrage Koudiate-Acerdoune. Les 23 autres communes situées dans les parties est, nord-est et du sud-est, dans les daïras de Bouira, Haizer, Bechloul, M’Chedallah, El Hachimia et Bordj-Okhriss sont toutes alimentées depuis le barrage de Tilesdit et sont normalement servies.
Le barrage de Tilesdit situé dans la daïra de Bechloul, et qui alimente également certaines communes des wilayas de Bordj-Bou-Arréridj et M’sila, possède actuellement un volume très sécurisant qui dépasse les 80 millions de m3.
Y. Y.

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