À Bouira, et pendant que les plus hautes autorités de l’État multiplient les appels à la vigilance, quant au risque réel d’une nouvelle vague de l'épidémie de la Covid-19, surtout avec les nouveaux variants, la population continue à vivre d’une manière quasi insouciante en oubliant totalement les gestes barrières pourtant toujours en vigueur, comme le port du masque et la distanciation sociale.
Pourtant, les responsables chargés du suivi de l'épidémie de la Covid-19, n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme depuis plusieurs jours en donnant, déjà durant la deuxième moitié d’avril, un chiffre alarmant après l'apparition de 7 cas confirmés du variant nigérian, et 2 britanniques, puis durant la semaine passée, avec pour la seule journée de mardi, quatre cas confirmés et deux décès, mercredi avec trois autres contaminations et 1 décès.
Malheureusement, et malgré ces chiffres alarmants, alors qu’au niveau de toutes les daïras de la wilaya de Bouira, des opérations de désinfection des lieux publics, et de distribution des masques au public ont été organisées durant la journée de jeudi ; au niveau du service Covid de l’hôpital de Sour-el-Ghozlane, les cas d’hospitalisation des patients présentant des symptômes du Covid-19 sont passés de 10 pour le mois de mars, à 37 pour le mois d’avril, avec des dizaines de personnes au service de réanimation, sont rapportés ; alors que la radio locale a participé mercredi à la journée nationale de sensibilisation contre la Covid-19. La population, elle, reste insensible à tous ces appels, avec une absence totale des gestes barrières.
Même les commerces et les marchés de proximité sont quotidiennement pris d'assaut par des centaines de personnes sans aucune mesure de protection.
Cela étant, notons que durant la journée de jeudi, des brigades mixtes de la police et de la Direction du commerce, se sont à nouveau mobilisées pour entamer des campagnes de sensibilisation quant au retour rapide au port de la bavette et le respect de la distanciation, pour stopper ce pic en attendant le passage vers les verbalisations.
Cependant, ce qui est étonnant et qui a attiré notre attention, ce sont ces activités culturelles et sportives programmées pour ce mois du Ramadhan, qui sont toujours maintenues et qui continuent de se dérouler. Tout porte à croire que chacun, population et pouvoirs publics, attendent qu’une catastrophe, ou un foyer important d'épidémie du Covid-19 survienne, avec des dizaines d'hospitalisations et même des décès, pour que les gens prennent enfin conscience du danger réel de ces nouveaux variants.
Y. Y.
