Une équipe médicale militaire s'est rendue, en cette fin de semaine, dans des zones enclavées pour assister médicalement des citoyens.
C'est tôt le matin que la caravane composée de médecins et de paramédicaux, avec à leur tête le commandant du secteur militaire d'Oum-el-Bouaghi, s'est dirigée vers la commune de Bougherara-Saoudi, une zone située dans l’extrême sud du chef-lieu de wilaya. Pour la première étape de cette délégation militaire, elle s'est arrêtée au niveau du hameau «Onk El Djamel» où un pâté de maisons surplombe une colline, des taudis rudimentaires et, néanmoins, alimentés en énergie électrique. A la vue du convoi militaire, les hommes se sont précipités pour venir à la rencontre de l’équipe médicale.
Le colonel chef de secteur expliqua, dans un discours circoncis, le rôle de cette équipe qui est venue s'enquérir de l'état de santé des familles, notamment les petits enfants qui, faute de structures de santé, sont souvent contraints de faire des déplacements longs et onéreux. C'est alors que les officiers médecins se lancent dans des consultations pour les hommes, dans des ambulances médicalisées, tandis qu'une femme médecin se rend carrément à l'intérieur des maisons pour ausculter les femmes et leur apporter les soins nécessaires. Des médicaments de première nécessité sont fournis à des patients, et des ordonnances sont délivrées à d’autres. Certains citoyens que notre journal a rencontrés sur les lieux nous ont déclaré que les habitants de ce hameau souffrent de l'isolement, notamment en période d'hiver où les chemins deviennent impraticables, parfois pendant plusieurs jours. Aussi, et en raison d’absence d'école dans la région, les élèves en âge de scolarité font des déplacements de plusieurs kilomètres.
Le commandent de secteur que nous avons approché, nous fit cette déclaration : «Ecoutez, cette sortie est venue suite aux orientations du haut commandement de l'Armée nationale populaire qui consiste à rapprocher les structures médicales militaires des citoyens habitant des régions enclavées, pour les assister médicalement.» Et de poursuivre : «Cette opération se poursuivra à l'avenir, notamment durant les périodes d'hiver où les chemins deviennent difficiles à emprunter.» Certains habitants que notre journal a contactés, nous ont montré leur enthousiasme et leur satisfaction quant à cette initiative et souhaitent la voir se répéter, pour alléger au moins les souffrances des familles, notamment les femmes et les enfants.
Moussa Chatatha
