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Rubrique Retraite

Libre débat Aumône aux démunis et spoliation de ces démunis

Tout d’abord, je salue très cordialement toute l’équipe chargée de la rubrique «Le Soir Retraite» en espérant qu’ils ont passé de bonnes vacances, enfin qu’ils se sont un peu reposés et rechargé leurs batteries pour  une nouvelle année, encore plus dure pour les retraités dont les pensions sont inférieures à 80 000 DA. Je prie l’ensemble des membres de cette équipe de réserver une place à ma contribution.

Je me demande quelle est la finalité du Conseil d’administration. Pourquoi ne pas le dissoudre et faire l’économie des dépenses y afférentes, puisque  M. le ministre du Travail  décide, lui-même, du taux à attribuer à son aise de tous les 1er Mai qui, de surcroît, est Fête du travail pour les actifs et commémoration d’une déception supplémentaire pour les retraités. Dans le vocabulaire de l’Exécutif, elle est considérée revalorisation pour laquelle il s’enorgueillit comme d’une prouesse pour plaire à qui ?
Je prie le monde algérien de lire le tableau ci-dessous dans lequel est détaillée une pension après revalorisation de mai 2017 et celle de mai 2019, voir le montant brut, les retenus (assurance et IRG) en deux années et à tous de juger et de dire s’il s’agit d’une aumône à des mendiants ou d’une revalorisation au sens propre du terme dont doivent bénéficier ceux qui ont épuisé  leur santé pour une fin meilleure. 

Trop de retenues !
L’analyse montre d’abord que l’IRG représente 29,296% et la cotisation à la Sécurité sociale 2% de la revalorisation brute, donc, 31,296% soit le tiers est retenu à ce pauvre retraité qu’il débourse de force et à tort, puisque ces retenues ont été déjà opérées, par opposition sur son salaire, durant la période d’activité. Est-ce un droit sous forme de dîme que le retraité doit, obligatoirement, débourser parce qu’il vit ici ? Ou est-ce simplement que l’Etat le dépouille frauduleusement car devenu une charge inutile ?  
Aussi, le retraité est spolié de force dans d’autres domaines et marginalisé. En effet, chaque mois, les retraités à faible et moyenne pension, après salat el-fadjr, s’amassent devant la poste. A l’ouverture, la chaîne est de règle pour demander l’avoir, comme pour être servis, avec en toile de fond souvent le réseau est à l’arrêt ou l’argent n’est pas disponible, etc. Pour un retrait de 67 000 DA, la poste  retient 219 DA de frais, n’est-ce pas un vol ? Ne trouvez-vous pas qu’un tel montant est excessif pour une opération ? La Sonelgaz facture, par bimestre, une taxe d’habitation qu’aucun n’a pu expliquer. 
Les impôts ont triplé la taxe foncière en l’espace de deux ans, les avertissements, d’après eux, sont postés, malheureusement, les redevables ne les reçoivent pas à temps, se voient appliquer des pénalités à partir de 15%, les automobilistes s’acquittent de la vignette auto dont la destination de cet argent reste inconnue, car initialement prévu pour la maintenance des routes, qu’en est-il ? En tant que retraité, je crois fermement que les recettes de l’Etat, non comprises les saisies et les taxes douanières qui sont de droit, servent plus ceux qui ont, actuellement, affaire à la Justice. Car, l’Etat s’est plaint de l’incidence financière destinée aux simples retraités mortels. Alors que la valorisation d’une pension de 18 000 DA n’atteint pas les 800 DA. 
 Les «anciens», oubliés… 
Les gouvernants profitant de l’absence de solidarité des retraités, de leur comportement contre l’occupation des rues et les pneus brûlés ou encore cimenter les portes et fenêtres de la CNR et bannir la FNTR, les retraités, des petites et moyennes pensions, sont les  ex-actifs disciplinés les plus nombreux. Ils subissent les affres de la situation créée par l’exécutif qui, sourd et aveugle, ne veut rien faire pour l’alignement des pensions sur la base des salaires actuels, l’annulation de l’IRG, l’augmentation de la majoration pour conjoint à charge, la continuité du bénéfice des œuvres sociales légalement prévues, le droit au bénéfice de séjour dans les centres de repos, de même que la reconnaissance des services rendus par ces gens. Après 40 ans de service, dans un secteur qui organise des manifestations durant l’année, et depuis 16 ans en retraite, jamais d’invitation aux anciens. C’est dire l’ingratitude non pas de l’administration mais des responsables  dont la majorité est complexée en présence d’un ancien.

«Privilèges» pour ceux d’en haut !
Alors, Mesdames et  Messieurs les sénateurs, députés, politiques des partis et syndicalistes, promus par la grâce des trois millions de retraités mortels que vous êtes censés représenter, donc de défendre, car ils vous ont permis d’être ce que vous êtes et là où vous êtes. Salaire jamais rêvé, vie somptueuse, immunité, privilèges, avantages,  dans une bulle d’air non touchée par la forte odeur d’ozone, cette chance peut ne pas se renouveler. 
En conclusion, tant que Dieu du ciel existe, les retraités n’attendent pas du tout le Dieu terrien et ses anges pour mieux vivre, ils se contentent de ce que le premier leur a prescrit, «Neham douh wa ne choukroh, la haoula wala koua ila billah». 
L’Algérie, pays de 1 million de chahids, est comparé à un arbre, le peuple est le tronc, les gouvernants, sénateurs, députés et ceux des partis politiques ne sont que les feuilles ; au printemps, elles verdissent et en automne elles tombent, le vent emporte ce qu’il peut et celles qui collent viendra le balayeur avec son balai cantonnier pour les ramasser et finissent souvent dans les maraîchers comme compost. 
Tout début a une fin ! Nous mourrons  bien un jour, mais la tête haute, sans jamais avoir tendu la main, c’est la fierté du retraité dans un pays aussi riche pour ceux d’en haut. 
Ammari Ali, retraité, El-Affroun, wilaya de Blida



Indemnité complémentaire mensuelle de pension de retraite et d’invalidité (ICPRI)…

Les retraités ou invalides à la charge des organismes de Sécurité sociale (CNR, Cnas, Casnos)  qui perçoivent de toutes petites pensions ou allocations bénéficient d’indemnités complémentaires pour améliorer un peu leur pouvoir d’achat : mais beaucoup d’entre eux ne le savent ou ne comprennent pas la composition des revenus qu’ils reçoivent chaque mois.
Depuis le 1er juillet 2006, les titulaires d’une pension de retraite et d’invalidité (2e et 3e catégories) dont le montant mensuel est inférieur à 10 000 DA bénéficient d’une indemnité complémentaire mensuelle et ce, conformément à l’article 29 de l’ordonnance n°06-04 du 15 juillet 2006 portant loi de finances complémentaire pour 2006. Cette indemnité est à la charge du budget de l’Etat.

…Indemnité complémentaire mensuelle d’allocation de retraite (Icar) 
Les titulaires d’allocations de retraite dont le montant mensuel est inférieur à 7 000 DA bénéficient d’une indemnité complémentaire mensuelle et ce, conformément à l’article 29 de l’ordonnance n°06-04 du 15 juillet 2006 portant loi de finances complémentaire pour 2006.
Le montant de l’Icar varie de 10% à 50% en fonction du niveau de l’allocation perçue et ce, selon le barème fixé par le décret exécutif n°06-418 du 22 novembre 2006. Instauration d’un seuil minimum  pour  les  allocations   de retraite (3 500 DA) et d’une majoration exceptionnelle de 5% pour les pensions et allocations de retraite déjà liquidées au 31/12/2008, dont le montant net servi n’excède pas les 11 000 DA. Une revalorisation exceptionnelle, décidée lors du Conseil des ministres tenu en date du 18 décembre 2011 a permis à l’ensemble des titulaires d’un avantage de retraite de bénéficier d’une augmentation du montant de leur pension de retraite d’un taux variant de 30% à 15%, en fonction du niveau de revenu.
Ces indemnités sont  également à la charge du budget de l’Etat.
LSR

 

 

 

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