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Rubrique Société

Mostaganem La mendicité infantile atteint des proportions inquiétantes

Au chef-lieu de la wilaya en particulier, mais également au niveau du moindre centre urbain, quotidiennement des flopées de gens des deux sexes et de tout âge avec des enfants en bas âge sillonnent souks, artères commerçantes et grands boulevards, en quête d’âmes crédules et charitables.
Bureaux de poste, sorties des banques ou des pharmacies, souks des fruits et légumes, gare routière, rues à grande circulation piétonne, tous les endroits où il y a foule, et où l’action caritative est susceptible d’être titillée, sont littéralement squattés. S’il y a bien un phénomène qui s’est caractérisé par une remarquable explosion à travers la wilaya de Mostaganem, c’est, à ne point en douter, celui de la profession de la main tendue. 
Le véritable fléau bat son plein partout, là où il y a foule. Le vendredi, au niveau de tous les accès des mosquées, difficile d’échapper au harcèlement inévitable. Idem aux alentours des hôpitaux, des superettes et des organismes financiers. Parfois, la pratique s’exerce au porte-à-porte. Aussi bizarre qu’incompréhensible, certains hommes accompagnés d’enfants sont apparemment valides et en bonne santé. Il semble qu’ils y trouvent leurs bénéfices, beaucoup plus que dans toute autre activité manuelle. La corporation semble bien organisée ; chacun ayant délimité son propre territoire d’intervention.  
Au centre-ville devant les feux tricolores et des emplacements de dos d’âne, un fait nouveau celui des jeunes vêtus de gilets jaunes avec dans les mains des tirelires, des ordonnances de diagnostics et de portraits de malades nécessitant une hospitalisation en milieu privé pour  susciter la générosité des passants et des automobilistes. 
Concentrant toutes sortes de fléaux, le chef-lieu de la wilaya fourmille d’individus dont la place n’est certainement pas dans la rue : des clochards, des vagabonds, des enfants ayant quitté trop tôt les bancs de l’école, parfois les trois en un ! Un métier «libéral», sans impôts ni horaires fixes et particulièrement lucratif. 
A. Bensadok

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