Boujlida, une coquette cité, réalisée il y a peine deux ans et qui compte plus de 10 000 habitants, depuis, la dernière opération de relogement, cette agglomération est devenue la plus importante au niveau de la commune de Tlemcen.
Boujlida s’étale sur plusieurs hectares de végétation naturelle, protégée par les monts de Sekkat, ce qui était considéré parmi les plus beaux sites du nord de Tlemcen, sont devenus des lieux invivables.
Boujlida est devenue, en effet, la plus grande déchetterie du Grand-Tlemcen, des tonnes d’ordures s’étalent sur plus d’un kilomètre et donnent un visage hideux de cette citée.
Depuis des mois, la collecte des ordures ne se fait plus depuis, tout le monde parle à Tlemcen de cette catastrophe écologique, cette immense décharge oblige les habitants à fermer leurs fenêtres, tant la puanteur est insupportable.
Les enfants sont aussi en danger, les lieux sont infestés de rats et de chiens errants devenus très dangereux.
Face à cette situation, les citoyens ont décidé de créer un comité de quartier pour saisir la justice. Ils estiment que cette situation s’apparente à un délit : non-assistance à personnes en danger. Une plainte contre la municipalité sera déposée dans les prochains jours.
On ne sait plus ce qui se passe et quelles sont les causes de ce véritable drame sanitaire et écologique. Il semblerait que la convention établie entre l’APC et une entreprise privée pour la collecte des ordures soit arrivée à échéance, mais ceci n’explique pas tout. Il y a un vrai problème de gestion et un déficit en matériel au niveau de toutes les communes de Tlemcen.
On imagine mal cette situation à l’approche de l’été, cependant, chose curieuse, devant ce danger, la Direction de l’environnement, qui est concernée en premier lieu, ne s’est pas manifestée.
Un père de famille a préféré quitter les lieux pour ne pas exposer sa fille asthmatique à des complications.
Faut-il rappeler, pour la circonstance, qu’une femme âgée a échappé de justesse à une mort certaine, les éboueurs ont mis le feu aux poubelles dans la cité des 400 logements à Imama, les fumées toxiques ont pénétré dans l’appartement dont les fenêtres étaient ouvertes. Ce sont les voisins qui ont été alertés par les odeurs nauséabondes de cette fumée toxique.
Et depuis, rien n’a changé, après le passage des éboueurs, c’est le même scénario qui se répète.
M. Zenasni
