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Rubrique Société

CANICULE ET MANQUE DE LIEUX DE LOISIRS Un mois d’août à Constantine

Constantine vit, comme à l’accoutumée, difficilement ses chaleurs qui viennent souligner, une fois de plus, les limites de l’économie locale en matière de loisirs, avec l’absence accrue de bassins, d'aires de jeux et de piscines. 

L’été à Constantine constitue un véritable casse-tête pour ses habitants qui crient leur désarroi. Le seul programme proposé à la population reste la dégustation des glaces à la place la Brèche pour prendre l’air et les brochettes au Khroub sinon faire du shopping et profiter des aires de jeux au centre commercial de la nouvelle ville Ali-Mendjeli. 
Côté infrastructures touristiques, aucun effort n’a été fourni dans ce sens malgré les quelques projets inscrits depuis quelques années déjà sans que le citoyen ne puisse en percevoir les résultats. Pourtant, sur papier, ils ne manquent pas. Quant aux initiatives privées, elles demeurent bien insuffisantes pour satisfaire la demande des citoyens. Un état de fait qui a rendu les Constantinois  jaloux des efforts entrepris et des projets relatifs aux loisirs réalisés dans d’autres wilayas voisines comme Sétif, Batna et dernièrement Aïn M’lila qui disposent de parcs d’attractions, d’ailleurs très fréquentés par les Constantinois. 

Le parc de Djebel Ouahch, toujours à l’abandon
L’unique endroit sain de toute pollution   où l’on pouvait prendre l’air est, hélas, fermé depuis quelques années. 
Le parc de Djebel Ouahch est un espace qui s’étend sur une superficie de 19 ha plongé dans la célèbre forêt du même nom au nord-est de Constantine. Sa création dans les années 1980 devait constituer la fierté de la ville lui offrant un espace naturel de détente et de loisirs. Depuis quelques années déjà, les infrastructures du parc d'attractions ont fini par être démantelées, laissant place à des vestiges en béton qui défigurent le site. En 2017, le wali de Constantine avait instruit le bureau d’études chargé de la réhabilitation et de la rénovation de la forêt récréative Djebel El-Ouahch à mettre sur pied un projet qui soit en harmonie avec ce site exceptionnel qui s’étend sur plus de 4 500 ha, ordonnant aux responsables du projet d’exploiter et de rénover les anciennes bâtisses (aujourd’hui délabrées et saccagées), et ce, afin d’éviter de détruire de nouveaux espaces verts. Et puis, si c’est nécessaire de bâtir de nouvelles constructions qui soient en conformité avec le cadre de cette forêt protégée en raison de la diversité de sa faune et de sa flore. 
Le directeur de l’hydraulique devait prendre en charge le problème des quatre lacs de la forêt Djebel El Ouahch, qui se vident peu à peu, en les alimentant à partir d’une source d’eau qui reste à définir. Depuis, rien n’a été fait.

Ruée vers la piscine de Sidi M'cid
Depuis sa réouverture, la piscine de Sidi M'cid connaît une affluence inédite avec une moyenne journalière de près de 700 baigneurs, et ce, de toutes les tranches d'âge. Cette ruée s’explique par la gratuité de l'accès aux piscines publiques depuis le début du mois d'août en cours. Une décision du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. La direction de la piscine a programmé, dans ce cadre, deux séances par jour, selon le mode «Baignade libre et publique» pour les familles, les enfants et les jeunes. 
Les entrées ont été organisées en trois séances, dont la première va de 13h à 15h, la deuxième de 16h jusqu'à 18h et un troisième créneau réservé en général aux habitants de Sidi M'cid et du voisinage, qui se déroule surtout la nuit et qui permet aux familles de se détendre. A noter que le complexe de Sidi M'cid ne se limite pas aux deux bassins de baignade, mais comprend plusieurs autres services et prestations, dont une cafétéria où sont servies boissons fraîches,   crèmes et glaces.

La plage aux plus chanceux
La chaleur pousse les Constantinois à déserter la ville pour les localités côtières les plus proches, à savoir Skikda, Jijel, Collo et Annaba. Et ceux qui ne peuvent pas se permettre un séjour en bord de mer, choisissent la plus simple des formules, à savoir prendre l’autocar le matin, passer toute la journée et rentrer le soir. Ils renouvellent l’expérience chaque semaine. 
Les départs organisés en groupes à l’initiative des associations de quartier  constituent, une fois de plus, un moyen des plus prisés notamment pour les jeunes des quartiers populaires. Les prix  fixés à 250 DA en aller et retour sont «à la portée de tous», selon les estivants. Chaque matin, c'est le rush. 
À partir de 6h, les groupes se forment sur l’esplanade de la gare ferroviaire qui fourmille de jeunes : sacs à dos,  bouteilles d’eau glacée et parasols à la main. Les bus sont alignés et les destinations affichées. Même ambiance au niveau de la gare routière. 

Le centre commercial, seule alternative
Le deuxième centre commercial de cette grandeur à Constantine, Ritedj Mall draine des milliers de visiteurs depuis son ouverture en 2016.
 Ouvert les vendredis après-midi également, il constitue le seul endroit où les Constantinois se retrouvent pour déguster des glaces, faire du shopping ou profiter des attractions de jeux.
Ilhem Tir
 

 

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