Certains penseront, à tort ou à raison, que je devrais lâcher
l’affaire. Passer à autre chose. Ce n’est pas pour faire genre que
j’insiste. Ben oui, quoi ! J’en parle de nouveau parce qu’il en était
encore question dans le taxi collectif que j’ai pris hier pour une
course. Je ne sais pas vous, mais, moi, je reconnais avoir une chance
inouïe avec les taxis où il se passe toujours des choses qui
interpellent. Où il y en a, en fait, pour tous les goûts. Comme par un
heureux hasard, lorsque j’en emprunte un, ça vire très souvent soit à la
confession, soit au débat. Cette fois, je me suis contentée d’écouter.
Je n’ai même pas eu besoin de mettre mon grain de sel pour relancer la
discussion tellement chauffeur et passager étaient remontés tour à tour
contre le Président par intérim, le chef d’état-major, les magistrats
qui jettent en prison ceux qui s’entêtent à brandir l’emblème amazigh,
alors qu’on le leur a interdit, le panel et j’en passe.
En les écoutant dérouler le fil de ce qui agite la rue et, à n’en pas douter, les institutions, je me suis surprise à admettre que dans le plus insignifiant excès de zèle, il y aura toujours une part de vérité en rapport étroit avec la volonté d’imposer sa vision aux autres.
Il n’y a jamais de fumée sans feu. Aussi, quand de hauts responsables se prononcent sur quelque chose, il faut les prendre au sérieux sans trop s’interroger sur ce qui a bien pu les inspirer.
Chauffeur et passager, déjà nostalgiques de la Coupe d’Afrique et d’un bonheur à revivre, étaient à jour. Ils n’ont eu aucune difficulté à passer des arrestations de jeunes manifestants aux exploits de l’équipe nationale. Il faut dire que les Algériens ont tellement besoin d’échanger, de se parler et de partager le trop-plein de sentiments en rapport avec ce qui se passe, que n’importe quelle occasion est saisie au vol pour le faire.
Hier, la Toile s’est enflammée. Comme lorsqu’il se passe des choses que les internautes éprouvent le besoin de commenter à grande échelle et sur lesquelles ils éprouvent le besoin urgent d’attirer l’attention. Parce qu’elles sont estimées injustes et donc révoltantes et insupportables.
M. B.
En les écoutant dérouler le fil de ce qui agite la rue et, à n’en pas douter, les institutions, je me suis surprise à admettre que dans le plus insignifiant excès de zèle, il y aura toujours une part de vérité en rapport étroit avec la volonté d’imposer sa vision aux autres.
Il n’y a jamais de fumée sans feu. Aussi, quand de hauts responsables se prononcent sur quelque chose, il faut les prendre au sérieux sans trop s’interroger sur ce qui a bien pu les inspirer.
Chauffeur et passager, déjà nostalgiques de la Coupe d’Afrique et d’un bonheur à revivre, étaient à jour. Ils n’ont eu aucune difficulté à passer des arrestations de jeunes manifestants aux exploits de l’équipe nationale. Il faut dire que les Algériens ont tellement besoin d’échanger, de se parler et de partager le trop-plein de sentiments en rapport avec ce qui se passe, que n’importe quelle occasion est saisie au vol pour le faire.
Hier, la Toile s’est enflammée. Comme lorsqu’il se passe des choses que les internautes éprouvent le besoin de commenter à grande échelle et sur lesquelles ils éprouvent le besoin urgent d’attirer l’attention. Parce qu’elles sont estimées injustes et donc révoltantes et insupportables.
M. B.