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Rubrique Soit dit en passant

Des dérives et des maîtres à penser !

Pourquoi le pouvoir s’étonne-t-il que l’on ne se range pas à son point de vue, que l’on n’ait plus envie d’obéir à ceux qui décident pour nous, en ignorant nos rêves et sans jamais penser à mieux nous servir ? Tellement de questions paraissent, aujourd’hui, dérisoires ! Au fil des semaines, les Algériens découvrent qu’ils ont «laissé couler» trop longtemps, se sont laissés priver de tout, ont laissé faire, permis qu’on les malmène sans mot dire et accepté que d’autres mènent grand train à leur détriment. 
On avait presque réussi à les convaincre qu’ils n’avaient pas d’autres choix que de s’en remettre à l’autorité suprême et se ranger aux décisions les plus osées de leurs dirigeants successifs pour ne pas que s’abattent sur eux les foudres d’El Mouradia. Cela a duré tellement longtemps ! Pourquoi s’étonner que de hauts responsables du pays, qui font mine de vouloir le plus grand bien à ce dernier, naviguent à contre-courant de leurs engagements aussitôt installés à l’abri de toute remise en cause ?  Mais pourquoi attendre que la Faucheuse fasse son œuvre pour réagir ? Lorsque le Dr Fekhar a succombé à sa grève de la faim sous le regard entendu d’une administration impitoyable, l’un de ses codétenus, Hadj Brahim Aoufa, a été libéré. 
La rue, en colère, a fait le reste. On a annoncé qu’une enquête était en cours pour faire la lumière sur ce qui a emporté le leader mozabite. 
Au fait, il y a combien de détenus d’opinion à encore croupir en prison sans que leurs avocats réussissent à les faire libérer ? Ils sont où les magistrats qui prétendent agir en toute indépendance et se disent engagés pour faire triompher la justice ? Les réseaux sociaux sont souvent remarquables au sens où ils permettent d’attirer l’attention sur les abus en tous genres et dénoncent ce que d’aucuns aimeraient pouvoir enterrer. 
Une liste, incomplète, de prisonniers circule. Des photos aussi ! Je ne me serais jamais douté qu’il y en aurait autant. C’est ahurissant et triste à raconter, mais, en 2019, on meurt encore en Algérie d’un délit d’opinion. Parce que l’on a osé, un jour, dire que l’on n’était pas d’accord avec ce qui se pratique autour de soi.
M. B. 

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