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Rubrique Soit dit en passant

Des tas d’urgences et plein de priorités !

Tant pis si parmi celles et ceux qui font tout pour voir le verre à moitié plein, il y en a que cela agace qu’on leur parle de choses qui troublent leur ronron quotidien. La santé pose problème tout en bas de l’échelle sociale, quand ceux censés veiller à la promouvoir s’en fichent ! 
La jeune femme qui a dénoncé l’état de délabrement du service de gynécologie d’un hôpital de la capitale a fait un émule. Un internaute, ébranlé par le coup de gueule, a remis en ligne une vidéo qui avait déjà circulé, un soir de fortes pluies qui avaient inondé le service d’hémodialyse d’un Centre hospitalo-universitaire et détérioré un matériel dont on imagine aisément le montant. Mettons-nous bien d’accord ! Tous les hôpitaux ne sont pas dans l’état déplorable décrit par les citoyens. Il suffit, pourtant, qu’un seul d’entre eux soit dans l’état que l’on découvre grâce aux réseaux sociaux pour que ressentiment, doute et colère reprennent langue avec un pays qui peine à servir les siens.
 Quand on se rend à l’hôpital, on ne le fait pas pour enfiler des perles. Il s’en trouvera toujours qui trouveront que l’on radote à la moindre tentative de révéler au grand jour ce que les gestionnaires ne prennent même plus la peine de cacher. Il y a longtemps de cela, lorsqu’un malade choisissait d’aller se faire ausculter à l’hôpital, ses raisons n’avaient rien de banal. C’était parce que les meilleurs praticiens y exerçaient. 
Aujourd’hui, celui qui y sollicite l’assistance d’un médecin le fait parce qu’il n’a pas les moyens d’être traité ailleurs. Bien loin de moi l’intention de faire la promotion du privé au détriment du public. Mais je le dis pour déplorer l’état du secteur public que l’on a intentionnellement abandonné. Et il n’y a, d’ailleurs, pas que dans ce domaine que les choses sont parties en sucette. 
Les entreprises publiques ont, dans leur grande majorité, été privées de leur raison d’être pour ne pas dire mises sur la paille parce qu’il fallait ouvrir la voie à la prédation et à ses adeptes, déterminés à offrir le pays au clan. Comment s’étonner que tout soit, éternellement, en chantier dans une Algérie naturellement promise à la réussite ? 
M. B.

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