Ils sont de plus en plus déterminés à démonter les affirmations de spécialistes qui siègent au comité de surveillance de la pandémie. Ceux censés veiller sur notre santé quand on ne sait plus de quoi seront faits nos lendemains. Des patrons qui règnent sur le monde de la médecine, intra-muros.
Des scientifiques que l’on aurait triés sur le volet pour surveiller l’évolution du virus et des variants qui se diversifient et se révèlent chaque jour plus dangereux. Un comité qui n’a pas su convaincre les réticents, mais à propos duquel on semble rassuré. Il aurait, c’est ce que l’on devrait croire, la capacité de trouver la parade et saurait, en temps opportun, éviter au pays de sombrer sur le plan sanitaire.
Des professeurs en sciences médicales qui seraient blindés et au top de la maîtrise scientifique mais, dont des confrères, au statut et à la compétence qui n’ont rien à leur envier, démentent les assertions. Aujourd’hui que même les mosquées prêtent main-forte, font dans la pédagogie et organisent des séances de vaccination, la démonstration, s’il en fallait une, est faite. Un démagogue qui s’assoit sur son éthique en développant un discours complaisant travaille contre l’intérêt public. Si la pandémie continue à faire des victimes, dont on ne connaît toujours pas le chiffre exact, ces derniers seront contraints de rectifier le tir en matière de communication ! Le chef de service réanimation du CHU de Beni Messous ne mâche pas ses mots. Comment ne pas privilégier l’information livrée par ceux qui, comme lui, alertent, sans se soucier de plaire ou de se mettre à dos ceux qui ne veulent pas entendre raison ou, enfin, ceux qui ont pour souci élémentaire de ne pas être oubliés en cas de promotions. Ce n’est que lorsqu’ils seront dos au mur qu’ils se résigneront à dire ce qui se passe réellement ! C’est lorsqu’ils seront impuissants à démentir les propos de ceux qui vont au charbon au quotidien, qu’ils admettront que la situation est sérieusement préoccupante. Maintenant que le mal a atteint les jeunes et qu’à 18 ans, on est transféré en réanimation avant de décéder, peut-être renoncera-t-on à faire comme si la situation était maîtrisée.
M. B.
